Biden prêt à se faire vacciner «en public» contre la Covid-19

Etats-Unis

Le président élu américain Joe Biden s’est dit mardi prêt à se faire vacciner «en public» contre la Covid-19 dès qu’il le pourra, alors que les États-Unis ont lancé lundi une vaste campagne nationale de vaccination.

Le président élu américain Joe Biden s’est dit mardi prêt à se faire vacciner «en public» contre la Covid-19 dès qu’il le pourra, au lendemain du lancement par les États-Unis d’une vaste campagne nationale de vaccination. L’immunologiste Anthony Fauci, un scientifique très respecté désigné par M. Biden comme conseiller principal pour la lutte contre le virus, «a recommandé que je sois vacciné le plus tôt possible», a expliqué le futur président à des journalistes dans le Delaware. «Je veux m’assurer que ce soit fait selon la procédure et quand je le ferai, vous serez prévenus et je le ferai en public», a affirmé M. Biden, qui à 78 ans fait partie des personnes à risque.
Lors de la campagne présidentielle, qui s’est déroulée en pleine pandémie, il s’est largement limité à des rassemblements virtuels ou au public très limité, et a toujours respecté scrupuleusement les gestes barrière, au contraire de Donald Trump. Il a ainsi affirmé qu’une fois investi comme 46e président le 20 janvier, il demanderait aux Américains de porter un masque pendant 100 jours afin de juguler la pandémie qui a fait plus de 300.000 morts aux États-Unis. Les autorités américaines prévoient de vacciner quelque 20 millions de personnes avant fin décembre, 100 millions avant fin mars et l’intégralité de la population à l’été.
Mais une partie de la population a exprimé sa réticence à utiliser un vaccin totalement nouveau et son inquiétude face à ses effets secondaires. Les personnels de santé en première ligne dans les soins aux malades du coronavirus et les personnes âgées, l’un des groupes les plus à risque face à la Covid-19, doivent être vaccinés en priorité. Les anciens présidents américains Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton se sont également dits prêts à se faire vacciner publiquement contre la Covid-19 afin d’encourager leurs concitoyens à en faire de même.

Nouveau record de près de 250.000 cas en 24h aux États-Unis
Les États-Unis ont enregistré mardi un nouveau record de contaminations avec plus de 248.000 cas de Covid-19 recensés en 24h, selon les chiffres de l’université Johns Hopkins, qui font référence. Dans le même temps, le pays, confronté à un rebond spectaculaire de l’épidémie depuis plus d’un mois, a déploré 2.706 morts de la maladie, selon un relevé effectué chaque jour à 20h30 locales par l’AFP des chiffres de l’université, actualisés en continu. Les records de contaminations se sont enchaînés depuis deux semaines dans le pays. La barre des 200.000 cas quotidiens a été dépassée sur 10 des 13 derniers jours.
Le nombre de personnes hospitalisées est aussi à un plus haut depuis le début de la pandémie, avec 113.000 patients occupant des lits pour cause de Covid-19, selon les données actualisées mardi du ministère américain de la Santé. La situation est en train de s’améliorer dans le Midwest, où les nombres de nouveaux cas quotidiens et d’hospitalisations sont en baisse, mais l’épidémie s’accélère dans le Nord-Est et l’Ouest, note le Covid Tracking Project, qui suit quotidiennement les données dans tout le pays. La Californie est notamment confrontée à une pénurie de lits en soins intensifs.
Moins de 100 étaient encore libres, mardi, dans le comté de Los Angeles, qui compte dix millions d’habitants. L’immense campagne de vaccination qui a été lancée lundi aux États-Unis, avec les premières injections du remède de Pfizer/BioNTech, ne permettra pas d’endiguer la poussée actuelle, ont prévenu les responsables sanitaires, car il faudra plusieurs mois avant qu’une partie suffisamment importante de la population soit immunisée. Les experts insistent sur la nécessité de respecter les gestes barrière, notamment à l’approche des Fêtes de fin d’année.

Le président Rohani se dit «très heureux» du départ de Donald Trump
Le président iranien, Hassan Rohani, s’est dit mercredi «très heureux» que Donald Trump quitte la Maison-Blanche, qualifiant notamment le président américain sortant de «tyran» et de «terroriste». Donald Trump, dont les relations sont très tendues avec l’Iran, a retiré en 2018 Washington de l’accord conclu trois ans plus tôt avec Téhéran pour l’empêcher de se doter de l’arme nucléaire, le jugeant insuffisant. Il a depuis rétabli puis durci les sanctions contre la République islamique, sur fond de tensions avec ses alliés européens qui veulent, eux, préserver l’accord. L’Iran et les États-Unis se sont retrouvés à deux reprises au bord de la guerre depuis juin 2019.
«Certains disent que vous êtes surexcités pour M. Biden (le président américain élu, Joe Biden). Non, nous ne le sommes pas, mais nous sommes très heureux de voir Trump partir», a-t-il déclaré lors d’un conseil des ministres télévisé. «Dieu merci, ce sont ses derniers jours», a-t-il ajouté, qualifiant Trump de tyran, de «président le plus indiscipliné et sans loi» et de «terroriste et meurtrier». Il «crée des obstacles pour nous empêcher d’acheter des vaccins (contre la Covid-19), c’est dire combien cette personne est dépourvue de tous les principes éthiques et humains», a ajouté M. Rohani.
Depuis l’annonce de la victoire de M. Biden à l’élection américaine du 3 novembre, le gouvernement de M. Rohani multiplie les signes d’ouverture vis-à-vis de l’ex-vice-président de Barack Obama, qui a exprimé le souhait de faire revenir son pays à l’accord de Vienne. M. Biden prendra ses fonctions le 20 janvier. L’Iran a été le plus durement touché au Moyen-Orient par la pandémie du nouveau coronavirus et affirme que les sanctions américaines l’ont empêché de se procurer des vaccins. En théorie, les aliments et les médicaments sont exemptés de sanctions américaines, mais en réalité, les banques internationales ont tendance à refuser les transactions impliquant l’Iran pour éviter d’être exposées à d’éventuels litiges.
R.I/Agence