Un investissement évalué à hauteur de 4,8 milliards dinars

Convention pour la mise en œuvre du programme d’exploration minière 2021-2023

«De nombreux laboratoires du secteur de l’Enseignement supérieur à travers le territoire national vont collaborer avec nous dans ce secteur afin de parvenir à prospecter et à explorer rapidement les différents gisements», a annoncé, le ministre des Mines, Mohammed Arkab, lors la cérémonie de signature, avant-hier, à Alger d’une convention de coopération dans le cadre de la mise en œuvre du programme national d’exploration minière 2021-2023 comprenant «26 projets d’exploration et d’exploitation de 13 matières minérales, réparties sur 17 wilayas pour un investissement global de 4,8 milliards dinars».

Le premier responsable du secteur a relevé à l’occasion, l’intérêt «d’impliquer le monde de la recherche universitaire pour mener à bien ce programme de prospection et d’exploitation, citant la convention-cadre paraphée récemment par son département ministériel avec le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique». Cette initiative s’inscrit dans le plan d’action du gouvernement qui prévoit, désormais, d’impliquer la recherche scientifique dans le décollage économique. Lors de sa récente visite de travail dans la wilaya de M’Sila, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a mis l’accent sur l’impératif d’associer la recherche scientifique dans le développement des secteurs économiques. M. Arkab a déjà exprimé son ambition d’initier la recherche scientifique et universitaire dans le développement de son secteur, notamment, dans la formation et l’accompagnement des jeunes porteurs de projets dans le domaine minier.
La convention en question signée entre l’Agence nationale des activités minières (Anam) et l’Office national des recherches géologiques (Onrg) offre notamment «une large part à la prospection de lithium destiné principalement à la fabrication des batteries de véhicules électriques ainsi qu’à l’industrie de précision et aux technologies modernes». L’Algérie prétend ainsi au développement local des batteries de véhicules électriques qui s’inscrivent d’ores et déjà dans les projets du Gouvernement qui souhaite révolutionner le secteur de l’automobile en encourageant l’utilisation de la voiture électrique.
Egalement promouvoir «l’utilisation optimale des outils menant aux résultats escomptés, à moindre coût en prenant en considération la mise à jour de nouvelles réserves, ignorées jusqu’à aujourd’hui, avec l’appui de l’utilisation de méthodes de recherche nouvelles et modernes», a-t-il souligné, affirmant que «parmi les résultats attendus, figure la recherche de réserves à haute teneur regroupant un large ensemble de minéraux dont le coût de traitement est relativement bas comme pour le zinc, le cuivre, le plomb, l’argent», a indiqué M. Arkab, affirmant que cette démarche permettrait d’encourager «la prospection de réserves de matière minérale de large consommation par les industriels, telles que le fer, le manganèse et les minéraux industriels». Pour rappel, la cérémonie de signature de la convention a été présidée par le ministre des Mines, Mohamed Arkab, en présence des deux signataires le président du Comité de direction de l’Anam, Smail El-Djouzi et le P-dg de l’Onrg, Yahia Azri ainsi que plusieurs cadres des deux organismes.
Samira Takharboucht