«Les anciennes politiques de développement concentrées sur les centres urbains»

Abdelaziz Deliba, inspecteur central au ministère de l’Intérieur :

L’Inspecteur central au ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Abdelaziz Deliba a estimé, hier dimanche à Alger, que la prise en charge des opérations contribuant à améliorer le cadre de vie des populations des zones d’ombre, marginalisées et laissées pour compte, requiert la mobilisation de toutes les sources de financement. 
A partir, a-t-il dit, des budgets disponibles au niveau central et local. «Les politiques de développement adoptées antérieurement ont concentré l’essentiel de leur attention sur les centres urbains, qui sont prioritaires, en plus d’un certain nombre de pratiques inacceptables qui épuisaient de l’argent au détriment des zones isolées», a indiqué Abdelaziz Deliba. Intervenant sur les ondes de la Chaîne I de la Radio algérienne dont il était l’invité de l’émission «La matinale», l’Inspecteur central du ministère de l’Intérieur, a également mis en avant la nécessité de renforcer les ressources humaines pour accompagner la mise en œuvre des opérations de développement inscrites au niveau de ces zones d’ombre. Soulignant la nécessité d’un suivi, permanent, sur le terrain de ces projets afin d’assurer la qualité de réalisation et de rationaliser les dépenses publiques.
La stratégie adoptée par le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire pour la prise en charge des besoins de la population des zones d’ombre à même d’améliorer les conditions de vie de la population de ces zones reculées dépourvues des commodités les plus élémentaires pour une vie décente et digne, a-t-il rappelé, repose sur deux éléments de base. Le premier, a-t-il dit, est d’enregistrer les petites opérations à impact immédiat, et le second est d’adopter une approche proactive, au cas par cas. S’agissant des priorités, l’Inspecteur central du ministère de l’Intérieur,  a fait remarquer que celles-ci (priorités, ndlr) diffèrent d’une zone d’ombre à une autre.
«Au cours de cette année, 1.700 projets ont été enregistrés pour une enveloppe financière globale de 480 milliards de DA, dont 12.830 projets disposent des fonds nécessaires. Et que au 15 décembre courant, 6.820 projets ont été lancés avec une enveloppe financière estimée à 63 milliards de DA, dont 3.909 projets en cours d’achèvement», a relevé Abdelaziz Deliba.
Rappelons que sur instruction du président de la République, les mécanismes de financement des projets de développement au profit des zones d’ombre, relèvent de la responsabilité des walis de trouver les fonds nécessaires pour financer des opérations contribuant à améliorer le cadre de vie des populations dans ces zones qui ont été marginalisées et laissées pour compte.
«Les walis doivent absolument faire en sorte que des malfaçons, des déficits, des manques soient vite recouvrés et que ces zones soient d’un niveau tel que le citoyen qui y vit considère enfin qu’on lui a donné de l’importance».
R. M.