«Les manques doivent être rattrapés le plus vite possible»

Prise en charge des besoins des populations des zones d’ombre

­­Le Conseiller auprès du président de la République, chargé des Zones d’ombre, Brahim Merad, a réitéré, hier dimanche à Alger, l’engagement de l’Etat à prendre en charge l’ensemble des problèmes auxquels sont confrontés les zones isolées de certaines régions du pays, laissées pour compte et marginalisées, a-t-il dit.

«Le programme projeté à l’intention de ces zones d’ombre vise, entre autres, à aménager des voies routières, à y installer le gaz et l’électricité, des centres de santé, mais également, à créer à l’intention des enfants, des centres de scolarité dotés de cantines», a fait savoir Brahim Merad. Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne dont il était l’invité de la rédaction, Brahim Merad a rappelé que des tentatives destinées à sortir ces zones des difficiles situations auxquelles elles ont été toujours confrontées, n’ont pas porté leurs fruits. Parce que, a observé le Conseiller auprès du chef de l’Etat chargé des zones d’ombre, les programmes qui leur étaient destinés à l’origine, avaient été détournés vers d’autres régions toutes autant déshéritées des Hauts-Plateaux, de l’extrême-Sud ou bien situées à proximité de massifs forestiers dans le Nord de l’Algérie.
Parmi les priorités fixées, a fait savoir Brahim Merad, figure en bonne place, l’idée d’y rétablir un équilibre dans ces zones d’ombre au nombre de 15.044, en y entamant une lutte contre les disparités. L’idée, assure-t-il, tend à y fixer les populations qui y sont installées et qui, à la longue, ont fini par accepter leurs dures conditions d’existence. «Les manques doivent être rattrapés le plus vite possible dans ces parties enclavées du territoire qui regroupent, dans leur ensemble, quelques 8 millions d’habitants», a indiqué l’invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio algérienne. Le problème, observe le Conseiller auprès du président de la République chargé des zones d’ombre, reste le financement des actions à entreprendre au bénéfice de ces zones isolées de certaines régions d’Algérie, confrontées, a rappelé Brahim Merad, à des retards aigus en matière de développement, relevant que l’ensemble des programmes de développement inscrits dans la loi de Finances complémentaire de 2020 ont déjà été pourvus.
«Faute de dotations spécifiques, j’attend des walis où ces zones ont été localisées, qu’ils soient assez ingénieux pour couvrir les premiers besoins, en dégageant les moyens financiers indispensables pour y inaugurer les premiers chantiers à même d’améliorer les conditions de vie de la population de ces zones reculées dépourvues des commodités les plus élémentaires pour une vie décente et digne», a poursuivi l’invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio algérienne. Le Conseiller auprès du chef de l’Etat, chargé des zones d’ombre a, à l’occasion, fait part de la possibilité de tirer profit des financements pouvant être prélevés sur les programmes de restructuration communaux de développement et de la Caisse de garantie et de solidarité des collectivités locales. Des opérations, rappelle-t-il, qui ont déjà permis de financer, dans la première phase, 12.831 projets au profit de ces zones d’ombre, isolées des centres de vie et démunies de toute infrastructure et commodités, comme l’eau, l’électricité, des centres de santé et des écoles.
Rabah Mokhtari