Bendouda inaugure l’année universitaire 2020-2021

Etablissements de formation artistique et culturelle

La ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda, a supervisé dimanche à Alger l’ouverture officielle de l’année universitaire en cours dans les établissements de formation artistique et culturelle, placés sous sa tutelle.

A l’Ecole nationale supérieure des Beaux-arts (Esba), la ministre a fait le tour des différents départements de l’école dont l’atelier de gravure, une spécialité jusque-là dispensée dans cet établissement comme module. Sur place, la ministre a entendu les doléances des enseignants et encadreurs qui ont plaidé pour l’enseignement de la gravure, spécialité très demandée par les étudiants et utilisée dans l’industrie du livre, comme une discipline à part entière. La ministre a promis de mettre à la disposition des formateurs le matériel nécessaire pour dispenser cette spécialité, au même titre d’ailleurs que la sculpture et le design, actuellement enseignées à l’Esba. Dans son allocution d’ouverture, Malika Bendouda a rappelé le contexte sanitaire «particulier» dans lequel intervient la rentrée universitaire cette année en raison de la pandémie de coronavirus.
Insistant sur la formation, une des priorités de son département, Mme. Bendouda a appelé à ce titre que les programmes de formation artistique doivent désormais répondent aux « exigences économiques actuelles en privilégiant, dit-elle, l’entreprenariat artistique. Elle a appelé, à ce titre, les étudiants et diplômés des Beaux-arts à s’impliquer davantage dans des projets d’intérêt public requérant leurs compétences et leur savoir-faire. Evoquant la bande dessinée, un art ne figurant pas dans les programmes de formation artistique, la ministre a fait savoir que les étudiants des Beaux-arts pourront suivre prochainement une «formation spécialisée» dans le neuvième art. Cette discipline sera «enseignée comme module», dans une première étape, avant de devenir une «spécialité à part entière dès l’année prochaine», a appuyé le directeur de l’Esba, Djamel Laârouk.
L’Ecole des Beaux-arts accueille pour l’année universitaire en cours 65 nouveaux bacheliers qui ont opté pour une formation supérieure dans cet établissement qui compte 300 étudiants, inscrits dans les différentes spécialités. A l’Institut national supérieur de musique (Insm), la ministre de la Culture et des Arts a écouté les préoccupations des enseignants qui ont soulevé notamment des lacunes liées à la formation et au recrutement des formateurs, mais aussi à l’hébergement des étudiants dans un «institut qui ne dispose que de 150 lits», a-t-on appris. Son directeur, Abdelkader Bouazzara, a fait savoir que «30 nouveaux étudiants» sont inscrits pour l’année universitaire en cours à l’Insm et que la première promotion ayant suivi une formation dans le cadre du système LMD (Licence-master-doctorat) sortira en juillet prochain, a-t-il indiqué. La formation artistique et culturelle, graduée et post-graduée, inclut les domaines des Beaux-arts, la musique, la conservation et la restauration des biens culturels ainsi que les métiers des arts du spectacle et de l’audiovisuel, dispensés par quatre établissements sous tutelle du ministère de la Culture et des Arts.
R.C.