Le taux de remplissage des barrages demeure bas

Pluviométrie dans l’ouest du pays

Malgré l’apport des dernières pluies qui se sont abattues sur la partie ouest du pays, le taux de remplissage au niveau de la majorité des barrages de la région demeure «très bas», a indiqué lundi le directeur des Ressources en eau de la wilaya d’Oran.

Le déficit au niveau des barrages Beni Bahdel (Tlemecen), Gargar (Relizane), Cheliff (Mostaganem) , Sekkak (Tlemcen), Kerrada (Mostaganem), Boughrara (Tlemcen), demeure important, avec un taux de remplissage qui ne dépasse pas les 50% pour la majorité, a souligné M. Smain Boumedienne, notant que la wilaya d’Oran ne compte aucun barrage sur son territoire, et son alimentation dépend principalement de la station d’épuration de l’eau de mer d’El Mactaa (80%), et des eaux superficielles des barrages des wilayas voisines. Chiffres à l’appui, le directeur de l’hydraulique de la wilaya d’Oran, dresse un état des lieux. Le barrage de Beni Bahdel à Tlemcen, enregistre le plus bas niveau de remplissage (4.6%). Le volume actuel de l’eau au niveau de ce barrage est estimé à 2.372.000 m3, alors que sa capacité dépasse les 54 millions, soit un déficit de plus 95%. Les barrages de Sekkak et Cheliff enregistrent des taux avoisinant les 50%, (Sekkak 46% et Chelif 50%). Le volume de l’eau au barrage de Sekkak est de 11.5 millions de m3 (sur une capacité de 25 millions), et celui du barrage Cheliff est de 25 millions sur une capacité de 50 millions. C’est le barrage de Boughrara qui enregistre le plus important taux de remplissage, soit 62%, avec un volume de 100 millions sur une capacité de 160 millions. Le déficit demeure ainsi important dans la majorité des barrages de la région ouest, souligne M. Boumédiène, ajoutant que l’apport des dernières pluies, variant entre 60.000 et 700.000 m3, est juste «moyen», ne permettant pas de sécuriser l’alimentation en eau potable que pour une courte durée. «Ceci dit, il est encore tôt de se prononcer, car nous attendons d’autres périodes pluvieuses qui seront peut être en mesure d’augmenter les réserves des barrages», a-t-il souligné. La chargée de communication de la Société de l’eau et de l’assainissement de la wilaya d’Oran (SEOR), Amel Belghor, a estimé qu’il est encore taux de parler l’impact des dernières pluies sur le programme de distribution, rappelant que c’est le ministère des ressources en eau qui fixe le quota de chaque wilaya, ce qui se fera probablement à la fin de la saison. S’exprimant devant les membres de la Commission des finances et du budget de l’APN, le ministre des Ressources en eau, Arezki Barraki, indiqué que le taux de remplissage national des barrages a atteint son niveau «le plus bas depuis près de 40 ans», baissant jusqu’à 38% de la capacité de remplissage. Une situation due, selon le ministre, aux «changements climatiques» et qui risque de se répéter dans les années avenir. «La Méditerranée est classée parmi les zones les plus impactées par les changements climatiques», a-t-il souligné.
R.R