Platini face à une affaire qui ne sombre pas

Il embauche son fils par une entreprise qatarie

Sur la sellette, Michel Platini assiste à une remontée d’une information pas très reluisante et dont ses répercussions sur son image pèseront très certainement. Pas facile de gérer une telle situation.

Mediapart persiste et signe qu’il aurait fait embaucher son fils par une entreprise qatarie. Jusque là rien de frustrant. Sauf qu’il s’agit d’un accord qualifié d’irresponsable par les professionnels, notamment touchant une personnalité du monde de football. Négocier le recrutement de son fils en échange de son vote pour l’attribution du Mondial-2022 n’est pas du registre de ceux qui militent pour un football propre et transparent. Cela sonne mal, très mal, alors que lui-même condamnait ce genre d’opération. Bien évidemment, comme il fallait s’y attendre «il nie tout arrangement qui aurait conduit à l’embauche de son fils par une entreprise qatarie en échange de son vote pour le Qatar pour l’attribution du Mondial-2022», a indiqué lundi à l’AFP son entourage ne pouvait que réagir à la publication par Mediapart de la note manuscrite. Selon le journal en ligne, «cette note en date du 28 avril 2011 a été saisie lors d’une perquisition dans l’enquête sur la désignation du pays hôte de la Coupe du monde de football en 2022». Des informations surprenantes Dans ce document, figurent des informations qui seraient, selon ce même journal en ligne, relatives à la vente du Paris Saint-Germain au fonds souverain Qatar Sports Investments (QSI), avec une répartition prévue du capital, ainsi qu’une somme concernant un salaire devant être versé à Laurent Platini. «70/30% – Laurent Platini back of salary (EUR 150 000 à vérifier !!)», peut-on lire sur cette note. «Cette négociation a été révélée par la note découverte en juin 2019 lors d’une perquisition dans les locaux du fonds d’investissement américain Colony Capital», précise Mediapart. L’entourage de Michel Platini réagit «Il n’y a eu ni sollicitation, ni transaction en quelque domaine que ce soit, concernant ses votes», selon le site, rapporte Le Figaro, «les enquêteurs soupçonnent Laurent Platini, directeur général provisoire entre 2011 et 2016 de l’équipementier qatari Burrda Sport, filiale de QSI, d’avoir été embauché en contrepartie du vote de son père, alors président de l’UEFA, en faveur du Qatar». Sollicité par l’AFP, l’entourage de Michel Platini «réfute totalement ces allégations». «Comme il le répète depuis quatre ans avec constance, il n’y a eu ni sollicitation, ni transaction en quelque domaine que ce soit, concernant ses votes», a-t-on assuré. Michel Platini «ne comprend toujours pas ce qu’il fait dans cette affaire et en a assez d’être ainsi diffamé. Il envisage, désormais, d’assigner ceux qui colportent ces mensonges», a ajouté son entourage. Un dossier volumineux qui affronte Michel Platini sur tous les espaces de la communication. Synthèse de H. Hichem