Relance des projets de restauration

Patrimoine culturel de Ghardaïa

« Je voudrais que mes phrases soient écrites pour toujours », disait Hemingway. Il aspirait à écrire des livres vrais, qui resteraient en nous à tout jamais.
On revient aux années quatre-vingt lorsque ce type d’institution avait encore une certaine crédibilité à tous les niveaux d’intervention.

Ce sont ces changements intervenus avec la mise en route de la «Nouvelle Algérie» qu’aurait dû prendre en considération au moment de commettre ses délits Bah Eddine Tliba lui qui, jusqu’au début 2020, avait pour relation les grosses pontes du pouvoir. Celles-ci n’avaient pas réussi à lui faire éviter sa condamnation à sept années de prison ferme. Il avait été interpellé après avoir été auteur de plusieurs délits ou fait commettre par des complices cadres et agents en poste à différents niveaux de responsabilité. Dans le lot, il y a le directeur de l’entreprise de l’Algérienne  Des Eaux (ADE) d’Annaba qui avait cru pouvoir échapper aux griffes de la justice. A ce poste, il lui est reproché de nombreux méfaits dont un au préjudice du Trésor public d’un montant proche du milliard commis avec la complicité de Tliba.

Bien que derrière les barreaux depuis des mois, cet ancien député nie tout ce qui lui est reproché comme le trafic d’influence des cadres et agents de l’entreprise ainsi que la corruption des membres du sérail de l’ancien gouvernement. Ces derniers n’ont pas été inquiétés une seule fois alors qu’il est question de «nouvelle Algérie».  Cette position avait permis à Tliba de décrocher des marchés sans gré à gré. Il en est ainsi des grosses conduites et canalisation d’eau potable et usée dont il disposait à satiété, de logements aidés et sociaux, de terrains fonciers et même des aires de stationnement pour le stationnement de son véhicule personnel au gré de sa volonté. Stimulé par l’impunité, Tliba fit mains basses sur les produits (matériels et mains d’œuvre) de l’ADE et d’ArcelorMittal et élimina tous ses concurrents. Interpellé alors qu’il était en fuite pour une affaire de trafic d’influence commis lors des dernières législatives, Tliba a été jugé et condamné à sept ans de prison ferme pour trafic d’influence dans un précédent procès. Il a fait appel. Il aura aussi des comptes à rendre à la justice lors d’un 2ème procès pour son implication directe dans un détournement de plusieurs centaines de millions de DA et trafic d’influence. Il implique plusieurs personnalités proches du pouvoir et des cadres complices dans une affaire de détournements de matériels.
Ce qui explique aussi la bonne volonté de nombreux cadres venus apporter leur collaboration pour l’éclatement de la vérité dans cette affaire «ADE». Elle s’est transformée  depuis quelques jours en coffre à butins par quelques cadres qui s’étaient placés sous l‘autorité des services de sécurité. Bon nombre d’entre eux devraient être placés en garde à vue. Tous ses aspects dans cette affaire ont éclaté au grand jour. En charge des investigations, les services de sécurité spécialisés en matière de lutte contre les malversations et corruptions multiplient l’audition engagés par un des suspects sur l’utilisation des fonds publics. Il serait question d’importants montants subtilisés pour des piquages clandestins de cités immobilières propriétés de Tliba. Rien ne transparait dans les travaux de réalisation si ce n’est quelques pointes de pioches comme pour informer l’opinion publique de la mise en place de conduites d’eau potable et usée. Tliba les a réalisées  depuis qu’il s’est installé à Annaba en 2011 avant de devenir archi-milliardaire.  Cet individu qui, au début des années 2010, a pratiquement fait mains basses sur plusieurs assiettes foncières. Ce «sac juridique» large et vague à l’extrême qui permet tout ou presque tout en matière de procédure pénale, ne s’est pas arrêté à ce niveau. Sa qualité de membre de l’APN lui a permis de titiller la sensibilité des gestionnaires ArcelorMittal d’imposer sa loi pour acquérir ou faire acquérir par des relations la ferraille. Il est étonnant qu’au niveau du complexe El Hadjar, on ne lui est rien reproché.
A l’exemple de fautes de gestion que recouvre le vocable du même nom en matière de dépenses publiques. Il importe de préciser que ce titre est dénué de tout parti-pris et que les opinions exprimées sont celles des simples citoyens et d’anciens cadres. Dans cette investigation, il y a le souci de faire œuvre civique. L’ADE est une entreprise publique. Elle a énormément été victime de détournements de fonds publics, de corruption, de concussion et de faux en écritures comptables ainsi que d’injustice sous toutes ses formes dans le traitement des affaires publiques. D’où l’idée de faire peser en permanence une épée de Damoclès sur la tête des gestionnaires des finances publiques. Elle permettra d’être utilisée à tout moment ou pas selon que le gestionnaire est en dissension politique ou en accord avec le pouvoir exécutif. Depuis quelques mois, l’affaire du logement de Séraïdi revient au-devant de l’actualité. Il aurait été bâti avec les moyens de l’entreprise ADE. Elle confirme les accusations de trafic d’influence et de détournements avec la complicité de Tliba Bah Eddine.  Il reste que le timing de cette affaire interroge alors qu’un différend a justement opposé avant son décès victime du Coronavirus, le secrétaire général du syndicat de l’entreprise.
A. Djabali