Le Front Polisario optimiste sur le règlement politique du conflit

Sahara occidental

Un fort consensus se dessine parmi les membres du Conseil de sécurité de l’ONU sur le statut juridique de la question du Sahara occidental, selon le représentant du Front Polisario aux Nations unies, Sidi Mohamed Ammar qui estime qu’il s’agit d’une position positive qui sert le règlement politique du conflit au Sahara occidental.

Il fonde son observation sur la réunion des membres du Conseil de sécurité de l’ONU tenue, lundi, autour des derniers développements au Sahara occidental. Celle-ci a montré un fort consensus sur le fait que le statut final du Sahara occidental ne peut être déterminé que par le droit international et les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, a-t-il déclaré à l’APS. Pour Sidi Mohamed Ammar, le rejet des membres du Conseil de sécurité des décisions unilatérales prises par le président sortant américain Donald Trump à cet égard, est une «position positive» qui servira, à l’avenir, le processus politique parrainé par les Nations unies. Le diplomate sahraoui a exprimé l’espoir que la nouvelle administration américaine serait en mesure de revenir sur cette décision qui, a-t-il affirmé, avait mis fin à trois décennies de soutien américain au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination à travers la mise en œuvre de la résolution 690 de 1991 du Conseil de sécurité.
Il a déclaré que la décision ne servait pas le processus politique de règlement d’un conflit, ni même la paix et la sécurité dans la région. Mais, toutefois, selon le représentant du Front Polisario aux Nations unies, il est prématuré de parler de la gestion future par les Etats-Unis d’Amérique du dossier sahraoui au Conseil de sécurité de l’ONU, soulignant qu’il faudrait attendre le résultat des décisions de la nouvelle administration américaine. Mohamed Sidi Ammar prévoit, également que les membres du Conseil de sécurité de l’ONU renouvellent leur soutien aux efforts de la Minurso pour s’acquitter des tâches qui lui sont confiées. Rappelons que plusieurs membres du Conseil de sécurité ont souligné lundi l’urgence de reprendre le processus politique au Sahara occidental, à l’arrêt depuis 2019, appelant les partis au conflit, le Front Polisario et le Maroc, à revenir à la table des négociations sans préconditions. A l’issue d’une réunion du Conseil sur les derniers développements au Sahara occidental, l’Afrique du Sud a, par la voix de son ambassadeur à l’ONU, Jerry Matjila, exprimé son «impatience» quant à la nomination d’un nouvel envoyé du secrétaire général onusien, pour «soutenir les négociations et la reprise du processus politique». Les deux parties en tant qu’Etats membres de l’UA, a-t-il poursuivi, «doivent préparer les conditions pour un nouveau cessez-le-feu, en étroite coordination avec le Conseil de paix et de sécurité de l’UA, conformément à toutes les dispositions pertinentes de son protocole, pour parvenir à une solution juste et durable du conflit» qui assure au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination.Déplorant l’absence d’un nouvel émissaire onusien, l’ambassadeur Matjila, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de sécurité, a indiqué que le Conseil et la communauté internationale devraient «envisager toutes les méthodes alternatives et pacifiques pour faire avancer la voie politique».
Au cours de cette réunion, la Chine, le Niger, la République Dominicaine et la Tunisie, ont renouvelé leur soutien à la reprise du processus onusien sous les auspices d’un nouvel émissaire que l’ONU doit désigner rapidement. La délégation belge auprès de l’ONU a souligné, pour sa part, que «le statut final du Sahara occidental sera déterminé par un processus conduit par l’ONU, conformément au droit international, à la Charte des Nations unies et aux résolutions du Conseil de sécurité onusien. Idem pour la mission de la République d’Estonie qui a indiqué dans un tweet que l’Estonie «soutient les efforts du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, pour trouver une solution politique acceptable pour les deux parties au conflit (Maroc/Front Polisario) sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies». «Notre position sur les déclarations concernant le Sahara occidental n’a pas changé et nous continuons de croire qu’une solution peut être trouvée par un dialogue fondé sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité», de l’ONU, a déclaré le porte-parole du SG de l’ONU, Stéphane Dujarric, avant le briefing du Conseil de sécurité.
Lakhdar A. Voir sur Internet www.lnr.dz.com