«Un moyen préventif et dissuasif»

Projet de loi sur la prévention et la lutte contre les enlèvements

Le procureur général adjoint près la Cour d’Alger, Tahar Larabi, a affirmé, hier mercredi que le projet de loi sur la prévention et la lutte contre les enlèvements, cette forme de criminalité organisée, est un moyen préventif et dissuasif de ce crime.

«L’enlèvement est un crime grave stipulé dans le Code pénal publié en 1966, mais ce phénomène, et en raison de sa gravité, s’est vu attribuer une loi spéciale de dissuasion pour en freiner la propagation conformément aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune», a-t-il indiqué. Assurant qu’avec ce projet de loi, l’Etat assurera un soutien psychologique, sanitaire et social aux victimes et facilitera leur intégration dans la société ainsi que leur recours à la justice. Intervenant sur les ondes de la Chaîne I de la Radio algérienne dont il était l’invité de l’émission «La matinale», le Procureur général adjoint près la Cour d’Alger a observé que cette loi permettra le développement d’une stratégie nationale et locale de prévention des enlèvements criminels dont l’élaboration verra la participation des institutions étatiques mais aussi la société civile. «Cette stratégie prend en compte la spécificité de chaque région du territoire national, et détermine les facteurs de risque qui conduisent à l’enlèvement, les moyens de prévenir sa survenue et d’y répondre, et le périmètre d’intervention des différents organismes», a poursuivi l’invité de l’émission «La matinale» de la Chaîne I de la Radio algérienne. Ce phénomène, contrairement à ce que certains pensent, a poursuivi le procureur général adjoint près la Cour d’Alger, n’est pas d’une ampleur effrayante. «Les services de sécurité, tous corps confondus, sont en place pour dissuader de tels crimes», a-t-il ajouté. Relevant que ce projet de loi criminalise toutes les formes de kidnapping (menace, enlèvement, séquestration, rançon…) et prévoit des peines sévères allant jusqu’à la perpétuité ou la peine capitale assorties d’une amende pouvant atteindre 2 millions de dinars pouvant être appliqué d’autant plus que l’Algérie n’a ratifié aucun traité international l’obligeant à ne pas appliquer cette sanction. Rappelons que lors de la présentation, fin novembre dernier, de ce projet de loi au Conseil de la nation en séance plénière, le ministre de la Justice, Garde des sceaux, a relevé que l’une des principales nouveautés de ce nouveau projet de loi réside dans le fait que son contenu est global. Et traite, a-t-il indiqué, autant du durcissement des peines contre les auteurs de kidnapping que des mécanismes de prévention et de protection des victimes et leurs familles, y compris pour la communauté algérienne établie à l’étranger. Ce projet de loi, a-t-il poursuivi, vise à adapter la législation au développement du crime sous toutes ses formes, précisant que les enlèvements constituent les «crimes les plus dangereux auxquels le monde est confronté aujourd’hui». Rabah M.