Les prospecteurs de publicité plus nombreux que les correspondants de presse

Mascara

Les services de la direction de l’administration locale, sur décision du premier responsable de la wilaya de Mascara, durant l’année 2014, ont décidé de geler la location des bureaux sis à la maison de la presse, et ce au détriment des organes de presse qui s’acquittent annuellement de cette convention entre les services de la wilaya et les quelques organes de presse accrédités.

Dans le fond et la forme, mis à part ces décisions débiles prises dans l’expectative pour des considérations alimentaires, a vu la maison de la presse prendre une autre tournure. Sans rentrer dans les détails qui fâchent, d’où une liste des griefs dont on se refuse d’en faire un thème de propagande par respect à la corporation qui a terriblement payé le lourd tribut. Malheureusement, certains énergumènes veulent en faire un véritable registre de commerce du journalisme alimentaire, où carrément les prospecteurs en publicités sont plus nombreux que les correspondants de presse et autres pigistes qui ne sont ni payés, voire même assurés par les organes qui les rançonnent où tout le monde trouve son compte. Et on se demande, à partir de ce vide juridique que la wilaya, malgré les sommes disproportionnées qui ont été engagées pour des bricolages et autres raccommodages dont plusieurs entreprises se sont sucrées à outrance au vu et au su des services concernés par le suivi des travaux.
Un secret de polichinelle ! Pour les journalistes qui se comptent sur le bout des doigts qui ont réglé rubis sur ongle chaque année le loyer de leurs bureaux sont dépassés par cette concurrence des plus déloyales. Des sommations sans frais expédiées par la trésorerie de la wilaya de Mascara, aux seuls journaux qui ont honoré l’engagement comme le stipule l’acte de loyer qui s’inscrit en faux dans ce qui se passe chez les braconniers du chiffre se taillent la part du lion dans la maison de la presse livrée aux quatre vents, vu la gratuité des lieux. En effet, des titres qui n’ont jamais payé de loyers, pour la plupart des journaux édités à l’ouest du pays où des bureaux mis «gratis» à la disposition des prospecteurs de publicité, n’honorent nullement la relation de travail entre l’administration censée avoir un droit de regard sur un bien spolié par des indus occupants sous le regard médusé de la wilaya.
Pour rappel, la convocation par télégramme officiel émanant du directeur de l’administration locale aux divers chefs de bureaux accrédités à la wilaya pour débattre sur la nouvelle stratégie de la gestion de la maison de la presse et prendre connaissance du loyer symbolique de 1.000 dinars par mois, qui loin d’être un loyer commercial, a été accueilli comme étant raisonnable mais non respecté, vu que quatre ou cinq titres s’acquittaient du bail en question par titre présent à la maison de la presse pour juste régulariser et récupérer les charges auprès des nouveaux locataires des lieux. De ce fait, le principe d’autonomie financière semble être en perpétuel conflit avec celui de la libre administration. Toutefois, la wilaya restera présente pour l’heure actuelle, à honorer des frais très lourds, à l’exemple de l’électricité, l’eau et autres charges des femmes de ménage qui sont mis à la disposition de la maison de la presse, sans aucune contrepartie.
Grosso modo, il faut reconnaître que c’est la wilaya de Mascara qui paye rubis sur ongle les frais de fonctionnement de la maison de la presse, une maison de la presse livrée aux quatre vents et dont une minorité veut pousser la situation au pourrissement. Dans cette nouvelle donne de gestion de la maison de la presse via des journalistes accrédités et correspondants de presse installés à la maison de la presse Bakhti Benaouda, il est urgent de gérer de façon synergique la situation pour sauver les meubles de la maison, ou du moins ce qui en reste. Chacun doit être en mesure de partager son expertise particulière et de travailler de façon honnête et dans la transparence afin de faire face à des situations marquées par des changements rapides où personne ne possède toutes les connaissances requises pour prendre les décisions à la place des autres.
Pour conclure et en attendant des réponses favorables de la part de l’administration locale aux préoccupations de la corporation sur la délicate question de la sécurité à l’intérieur de la maison de la presse où des personnes se sont appropriés des bureaux gratuitement, s’avère une démission des plus désolante, une «banqueroute». Enfin, il aurait été plus judicieux de la part des initiateurs de ce projet qui a été concocté en catimini, il y a de cela plus de six années de prendre contact directement avec les directeurs de publication ou les gérants des journaux pour finaliser les conditions d’accès à la maison de la presse et en même temps séparer le bon grain de l’ivraie, et ce, en plein crise économique où les caisses de l’Etat via les biens publics locaux sont rarement des biens collectifs purs, pour dire ruineux. N’en déplaise a certains.
Manseur Si Mohamed