«Abandon progressif de l’importation des matières premières»

Industries manufacturières

«2021 s’annonce comme une année de diversification de l’économie nationale, en s’appuyant sur plusieurs secteurs, dont le secteur minier à même de contribuer au développement des industries manufacturières à travers une large exploitation des richesses minières et des divers métaux, ainsi que l’abandon progressif de l’importation de matières premières entrant dans ces industries», a indiqué lundi  le ministre des Mines, Mohamed Arkab,  sur les ondes de la Radio nationale Chaîne ii.

Dans ce cadre, il a fait observer que la production nationale actuelle était «très faible et ne couvre pas la demande nationale», outre l’importation de matières premières qui entrent dans les industries manufacturières, ce qui pèse sur le Trésor public. Rapporté par l’APS, M. Arkab, a estimé que l’exploitation optimale des différents minerais permettra de répondre aux besoins de l’industrie locale en termes de matières premières, en sus de l’exploration d’opportunités pour accéder aux marchés mondiaux des minerais et générer ainsi des recettes en devises. Pratiquement, a-t-il expliqué, de nombreux projets seront lancés à la fin du premier trimestre de l’année prochaine, précisément entre les mois de mars et avril. Il s’agit de l’exploitation de la mine de fer de Ghar-Djebilat et de zinc et de plomb à Béjaïa. «Les études techniques ont été finalisées, tandis que l’élaboration des cahiers de charges pour l’exploitation des mines de Ghar-Djebilet et d’Oued Amizour est au stade final», a révélé le ministre. Selon M. Arkab, les travaux de réalisation d’un complexe d’exploitation de fer dans cette région seront lancés en mars prochain, précisant que l’exploitation de la mine de Ghar Djebilet exige l’utilisation de techniques de pointe. S’agissant de l’exploitation du plomb et du zinc, le même responsable a indiqué que le stock national de ces deux matières était estimé à 64 millions de tonnes dont 32 millions de tonnes situées au niveau de la mine de Oued Amizour à Béjaïa. Pour une exploitation optimale de cette mine, M. Arkab a rappelé qu’un plan bien élaboré avait été tracé pour assurer son exploitation, à travers l’établissement d’un cahier de charges, tout en recourant aux techniques de pointe, d’autant qu’il s’agit d’une exploitation souterraine. A cet effet, une convention a été signée avec l’université de Béjaïa pour l’élaboration des études nécessaires, a-t-il souligné, ajoutant que le lancement de ce projet est prévu avril prochain et ce, en partenariat avec un partenaire étranger. Le ministre a indiqué que l’opération de vérification du stock de la mine d’Oued Amizour  et de définition des techniques et technologies à utiliser avait commencé en 2012, en collaboration avec un partenaire australien, et se trouve à un stade avancé. Evoquant le partenariat étranger, M. Arkab a cité certains minerais dont l’exploitation requiert des technologies de pointe d’où la nécessité, pour l’Algérie, de recourir au partenariat étranger à l’image de l’exploitation industrielle de l’or, du fer et du phosphate à Ghar-Djebilet, rappelant que ce partenariat sera établi dans le cadre de la règle d’investissement 51/49.
R.Z.