Dérive arabe, impuissance de l’ONU

Union du Maghreb Arabe

Les derniers évènements n’augurent rien de bon, tant pour la Ligue des Etats arabes que pour l’Union du Maghreb Arabe. Les relations diplomatiques entre certains pays du Golfe et d’Afrique avec l’Etat hébreu est un contresens de l’histoire et pour ce motif, les populations y ont réagi négativement.

La Ligue des Etats arabes a fait preuve de faiblesse au commencement du problème de la Palestine en 1947, vingt ans plus tard, la Guerre dite des «six jours» a détruit le potentiel des armées arabes, cependant, six ans après, une autre guerre a éclaté dite du «ramadhan» ou du « Kippour », selon les uns ou les autres, où les forces armées et les gouvernements arabes se sont comportés avec plus d’honorabilité en décrétant l’embargo pétrolier et le relèvement des prix. Le traité de paix conclut entre l’Egypte et Israël a permis la récupération de son Sinaï, et celui signé avec la Jordanie de régulariser sa frontière avec l’Etat hébreu. La partie israélienne n’avait pas respecté totalement les accords de Camp David conclu avec l’Egypte qui stipulaient le règlement du problème palestinien, objet principal du conflit qui a entraîné plusieurs guerres iraélo-arabes. Et malgré une multitude de résolutions telles les 2428 et autres similaires dans le sens de l’évacuation des territoires occupés, le Conseil de sécurité de l’ONU a été dans l’incapacité de les faire appliquer, la complaisance et parfois le droit de véto de grandes puissances ont en été la cause principale.
Le droit qui devait prévaloir sur toute autre considération, a été bafoué, comme l’ont été les résolutions successives interdisant la construction de colonies, d’autres recommandent la restitution des territoires occupés en 1967, celles jugeant illégale la destruction de maisons palestiniennes, l’inapplication de l’arrêt de la CIJ (Cour internationale de justice) sur l’illégalité de l’édification du mur de séparation qui accapare un peu plus les terres palestiniennes, l’embargo inhumain fait à la population de Gaza, le triste sort des prisonniers etc, en somme un tragique destin, Et même les accords d’Oslo qui annonçaient un début d’espoir n’ont pas été respectés par la partie israélienne, ils furent comme disait un célèbre philosophe de l’Antiquité «un espoir désespéré». Ce peuple, le peuple palestinien se trouve ainsi privé de sa liberté de sa souveraineté que tout le monde lui reconnaît, sauf l’Etat hébreu au mépris de droit et de la justice incarnés par une première résolution qui est la 181. La communauté internationale par la faute d’une minorité qui dispose d’un droit de véto use de son influence négative pour faire obstacle à la volonté de la majorité des nations de ce monde. L’ONU créée après les affres des deux guerres mondiales pour faire régner la paix, et de par le nombre de conflit non réglé, voit sa mission inachevée.
Le droit de véto qui freine la volonté de la majorité est une forme d’une dictature «démocratique». « Si l’Etat hébreu veut cohabiter d’une manière sérieuse et sincère avec le reste du monde, principalement les pays arabes, ses dirigeants doivent d’abord établir des relations de paix, de sécurité et de coopération avec en premier ses voisins proches : les palestiniens». Que les dirigeants de l’Etat hébreu aient le courage politique, le respect du droit, l’esprit de bon voisinage en reconnaissant l’Etat palestinien comme le demande la communauté internationale et les choses iront mieux pour tous, globalement et non par bride, il est à rappeler que les Etats arabes ont déclaré à plusieurs reprises vouloir établir des relations diplomatiques, commerciales, avec Israël une fois que celui-ci reconnaît les droits des palestiniens. Une paix juste globale et définitive (sans oublier le Golan ets fermes de Chébaa) pourra alors se faire pour le bonheur des peuples de la région. En ce qui concerne l’établissement des relations diplomatiques entre Israël, le Soudan et le Maroc, ces deux pays ont certes pris une initiative blâmable, car sans consulter leur organisation respective, à savoir l’UA et l’UMA, et ont cédé aux pressions de l’Amérique de Donald Trump pour le premier afin de lui supprimer les sanctions et pour le second reconnaître sa souveraineté sur le Sahara occidental.
Pour aborder ce problème, il est pris déjà en charge depuis longtemps par l’ONU pour le soumettre à l’autodétermination conformément à la résolution 1514 (XV) de 1960 et autres, l’UA a opté pour cette solution juste, d’ailleurs le Maroc après le cessez-le-feu de 1991 avait à l’esprit cette option. Une fois l’autodétermination exercée, les richesses peuvent être exploitées ensemble par un commun accord dans la paix et la coopération mutuellement avantageuse, les deux peuples vivront alors dans la quiétude et la prospérité. Les problèmes de ce monde, particulièrement les conflits ne sont pas à régler sur des « coups de tête » mais avec des solutions réfléchies et sur la base du droit, certains pays arables font abstraction de leur unité ce qui est négatif à leur cohésion, Donald Trump qui finit sans gloire un mandat mal achevé, B. Netanyahu qui n’a terminé aucun mandat, lèse gravement des droits des palestiniens et laisse à ses coreligionnaires une insécurité permanente et se trouve en position de sortie peu honorable voire indigne, étant dans le collimateur de la justice de son pays. Il reste à souhaiter que ceux qui prendront la suite tant aux Etats Unis qu’en Israël puissent œuvrer à la paix et la quiétude dans la région. Veuille Dieu Le Tout-Puissant aider les peuples de ce monde à retrouver l’harmonie et la quiétude.
Hadj Ali Said Oumoussa Lakhdar