Les bases de l’Algérie nouvelle sont posées

L’adoption de la nouvelle Constitution

L’année 2020 se termine par une bonne nouvelle : le retour au pays du Président Abdelmadjid Tebboune, après une absence de deux mois passés en Allemagne, où il se trouvait pour soins à la suite d’une contamination à la Covid-19.

Le Président Tebboune est rétabli de la maladie, il a lui-même assuré qu’il ne lui restait que peu pour une guérison totale. Un vaste chantier l’attend : le processus découlant de l’adoption, le 1er novembre dernier par référendum populaire, de la nouvelle Constitution, qui a été le fait politique dominant de l’année 2020. Le Président Tebboune signera le texte de la nouvelle Constitution et elle sera publiée au Journal officiel, consacrant ainsi sa promulgation. En réponse aux revendications des Algériens, sortis en masse à travers un Hirak «béni et authentique» réclamant le changement salvateur qui mettrait fin aux pratiques du passé, le Président Tebboune avait fait du projet de révision constitutionnelle une de ses priorités majeures, en vue d’asseoir les bases de «l’Algérie nouvelle». De ce fait, il avait procédé, moins d’un mois après son élection, à la mise en place du Comité d’experts chargé de formuler des propositions pour une révision constitutionnelle, présidé par Ahmed Laraba, professeur universitaire et membre de la Commission du droit international à l’ONU. Dès le mois de mai, l’avant-projet de révision de la Constitution faisait ses premiers pas dans le débat au sein de la classe politique et de la société civile, Au début, il était prévu de soumettre le projet de révision de la Constitution, en juin au Parlement, et d’organiser le référendum par la suite. Mais les données avaient changé du fait de la situation sanitaire créée par l’épidémie de Coronavirus. Lors de son entrevue périodique avec des responsables de médias nationaux le 11 juin, le Président Tebboune avait expliqué la décision de prolongation des délais pour le débat sur la mouture de l’avant-projet d’amendement constitutionnel, motivée par la conjoncture exceptionnelle que traverse le pays du fait de la pandémie du Covid-19 et du confinement imposé pour y faire face. A la fin août dernier, l’échéance du 1er novembre a été fixée par le Président Tebboune, pour le référendum sur la révision constitutionnelle. Un communiqué de la Présidence de la République soulignait que la date du 1er novembre 2020, «n’est pas un choix fortuit, elle est le lien naturel avec notre passé glorieux, celui du 1er Novembre 1954, date du déclenchement de la Guerre de libération nationale par le peuple algérien qui s’est réapproprié sa souveraineté sur son territoire, ses richesses et s’est libéré du joug du colonialisme». Après son approbation en Conseil des ministres, le 6 septembre, puis son adoption en séances plénières, le 10 septembre par l’Assemblée populaire nationale (APN) et le 12 septembre par le Conseil de la Nation, le Président Tebboune signait, le 15 septembre, le décret présidentiel portant convocation du corps électoral pour le référendum du dimanche, 1er novembre 2020. Le projet de révision de la Constitution a été adopté, dans le calme, par 66,80 % des votants, dans un contexte dominé par la crise sanitaire, et dans un climat social marqué encore par l’impact négatif des pratiques électorales précédentes imposées par el ‘isaba (le gang) qui était au pouvoir et par l’ampleur des dégâts causés par la corruption des milieux d’affaires en complicité avec d’anciens dirigeants. Pour la première fois, un scrutin a été caractérisé par l’absence totale de manipulation des urnes et des chiffres, ce qui augure d’une volonté de respecter les principes républicains et démocratiques, dans notre pays.
Lakhdar A.