Présentation d’un recueil poétique révolutionnaire à Beni Snouss

Tlemcen

Le dernier ouvrage, un recueil de poésie populaire révolutionnaire de la région de Beni Snouss (Tlemcen), a été publié par Ibrahim El Hilali chercheur au Centre d’études andalouses de Tlemcen.

Lors d’une rencontre de présentation, lundi au Centre d’interprétation du costume traditionnel algérien implanté dans l’enceinte historique d’El Mechouar, à laquelle ont pris part de nombreux poètes et, notamment, ceux spécialisés en poésie populaire, l’auteur du recueil a situé les objectifs scientifiques et historiques l’ayant conduit à l’écriture de cette œuvre. «La poésie populaire dans la région de Beni Snouss s’est toujours inspirée de la réalité vécue et, notamment, de la guerre de libération nationale, afin de montrer l’attachement indéfectible de la population à la cause nationale et à la Révolution».
Le chercheur a déclaré, par ailleurs, que la poésie populaire est une création et un mode culturel oral qui s’intègre parfaitement dans la culture populaire préservant la mémoire populaire qui retrace la réalité du vécu avec toutes ses douleurs et ses joies. «En dépit des tentatives du colon d’effacer les constantes de l’identité algérienne, la poésie populaire algérienne et, particulièrement, celle révolutionnaire, a été écrite en langue arabe et a sauvegardé l’âme musulmane du peuple algérien et l’essence de la personnalité algérienne», a-t-il souligné. Conscient de l’importance de la poésie populaire comme étant un moyen efficace dans l’écriture de l’histoire de la guerre de libération nationale, El Hilali met en exergue certains poèmes et chants populaires relatant avec détails telle bataille ou évoque telle personnalité révolutionnaire connue ou inconnue, a-t-il ajouté.
L’auteur a réalisé un travail de longue haleine puisqu’il a sillonné tous les villages de la vallée des Beni Snouss en recueillant auprès de personnes âgées le maximum de poèmes, adages et chants populaires avec des approches méthodologiques scientifiques les authentifiant auprès d’anciens moudjahidine de la région. Pour sa part, la conservatrice du patrimoine du centre précité, Malika Belhadj, a affirmé que «ce travail apporte beaucoup d’éclairage sur des faits, des personnalités et des batailles durant la Révolution nationale».
R. C.