Des garanties des pouvoirs publics pour une solution durable

Reprise des activités de l’Eniem

L’Entreprise nationale des industries de l’électroménager (Eniem) a redémarré, hier dimanche, après un arrêt technique d’un mois de ses activités en raison des difficultés financières et la rupture des stocks de matières premières nécessaires au fonctionnement de l’usine, a indiqué, avant-hier samedi, une note de la direction de ce fleuron de l’industrie.

«Nous portons à la connaissance de l’ensemble du personnel que la date de reprise de l’activité au sein de l’entreprise a été fixée le 3 janvier 2021, soit, hier dimanche, comme il a été indiqué préalablement, dans la note d’information N° 895 du 30/11/2020», lit-on à travers ce document. Nous rassurons l’ensemble des travailleurs, poursuit ladite note, que la Direction a entrepris toutes les actions nécessaires afin de débloquer la situation difficile que traverse l’entreprise actuellement, et, a fait savoir la même source, des garanties ont été données par les pouvoirs publics afin de trouver une solution durable qui garantira la pérennité des emplois au sein de l’entreprise, et ce, dans les meilleurs délais possibles.
«Nous lançons un appel à tous les travailleurs et travailleuses de l’Eniem afin de rejoindre leurs postes de travail et faire preuve de sagesse et de maturité, et d’éviter de répondre à toute forme de manipulation et de malveillance (des fois même externe à l’entreprise), source de perturbation, de déstabilisation», a ajouté la même source. Exhortant ces derniers (travailleurs, ndlr) à ne pas verser dans la voie destructrice prônée par certains individus qui sont à la recherche de leurs propres intérêts créant un climat de clanisme et de haine à l’intérieur de l’entreprise. Fin novembre dernier, l’Eniem de Oued Aissi (Tizi Ouzou), avait annoncé un arrêt technique de l’ensemble de ses activités pour une durée d’un mois en raison des contraintes financières et rupture des stocks des matières premières. Période au cours de laquelle les travailleurs ont organisé plusieurs actions de protestation et une commission ministérielle dépêchée à Tizi Ouzou pour tenter de trouver une solution à ce problème.
Début décembre dernier, le ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali Braham, avait regretté, qu’une entreprise économique de la taille et de la notoriété de l’Eniem ne réalise pas des gains. «Les revendications des travailleurs de l’Eniem portant relance de son activité, sont logiques et légitimes. Néanmoins, la relance de l’entreprise et sa restructuration exige des fonds au vu des dettes qui pèsent sur cette entreprise», avait-il indiqué en marge d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux questions orales. «L’Eniem pâtit d’un dysfonctionnement que les services du ministère tentent de solutionner», avait-il dit. Le 10 du même mois, Ferhat Ait Ali Braham, avait annoncé la tenue d’une réunion avec les responsables de l’Entreprise nationale des industries de l’électroménager (Eniem) et ceux de l’Entreprise nationale des industries électroniques (Enie), afin de discuter, d’un plan de relance pérenne et non un plan de relance d’urgence qui soit conjoncturel, en présence, avait-il observé, des représentants de ces entreprises ainsi que ceux des établissements qui les financent. «Notre vision est que le secteur public doit bénéficier d’une relance et d’un financement mais cela sur des bases financières saines», avait-il indiqué. Fin décembre dernier, Ferhat Ait Ali Braham, avait annoncé sur les ondes de la Chaîne I de la Radio algérienne, la prise de mesures adéquates «dans les plus brefs délais, en vue de relancer le Groupe». «Le dossier est en cours d’examen et il sera tranché au cours de cette semaine», avait-il indiqué.
Rabah Mokhtari