Les cités El Fourssen, Azzouz et les locaux de commerce adjacents coincés par les eaux usées

Sidi Bel-Abbès

A Sidi Djillali, quand les eaux des égouts débordent, ce n’est plus l’apanage des seules retombées de pluie. Ce constat est fréquent même en plein été, quand le soleil prévaut sur les nuages pluvieux. L’assainissement prévu dans ce grand quartier à grande concentration humaine, ne répond, désormais plus, à la densité des déchets liquides se mesurant en millions de mètres cube, lâchés dans les canalisations.

S’ajoute à cela, des bouches de canalisation à moitié ou complètement ouverts, permettant aux molécules de sables cumulées par les cours de pluies de nuire d’avantage aux conduites, des rats qui pullulent, trouvant cet espace adéquat pour se multiplier, construisant des nids avec toutes sortes de déchets, tissus, plastiques et autres, ramassés des poubelles pour sécuriser leurs progénitures, rendant de la sorte encore plus difficile le passage des eaux usées.

L’ONA et la souris
Les services de l’Office national de l’assainissement nettoient, ou croient nettoyer au regard de cette eaux qui reprend son cours temporairement, s’en vont, et les eaux usées refont surfaces après seulement deux ou trois jours. Semblable au jeu du «chat avec la souris». Les employés de l’Office font de leur mieux. Ils travaillent dur, mais sans recourir à la solution idéale qui reste impossible, du fait de cette incompatibilité entre le milieu d’habitat composé de centaines d’immeubles, dégageant des millions de mètres cubes d’eaux domestiques et une simple canalisation répondant de loin aux besoins. Devant cette situation épuisante, les employés n’en peuvent plus. À chaque fois qu’ils sont sollicités d’intervenir, ils le font dans le bâclage.

Des rues fermées et des commerces pénalisés
Le problème est loin de se résumer juste à des conduites qu’il faut déboucher. L’impact est encore plus important, notamment sanitaire qu’environnemental et social. Une fois que les égouts débordent, les rues deviennent impraticables, rendant la circulation encore pénible. Les locaux de commerces adjacents restent fermés jusqu’au nettoyage de l’endroit et la disparition des odeurs nauséabondes, pénalisant ainsi leur commerce et leur situation financière, déjà aux abois à cause de la pandémie covid-19. Les habitants du voisinage ne peuvent échapper à cette situation désastreuse. Ils sont obligés de la supporter et d’apprendre à y vivre avec, tant que ces conduites exiguës et totalement abandonnées aux rats et à la nature existeront.

Covid-19 dites- vous ?
De cette façon, les mesures barrières ont franchi les barrières. Se laver pour se protéger du virus ne sert plus à rien, du moment que l’eau qui, pourrait contenir le virus refait surface dans les aires, sans parler des autres maladies que peuvent véhiculer ces eaux nuisibles à l’environnement et à la santé humaine.
Djillali Toumi