La relance de l’économie, une préoccupation majeure

Conseil des ministres

Un travail d’inspection au niveau de toutes les banques, notamment en ce qui concerne la transparence dans l’octroi de crédits, a été ordonné par le Président Tebboune qui estime que le point noir qui entache le secteur financier est dans le système bancaire qu’il convient de revoir.

Il a également ordonné l’accélération de la numérisation du secteur des douanes afin de lutter contre la surfacturation et d’absorber les fonds circulant dans le marché parallèle. Ces instructions ont été données lors du Conseil des ministres, le premier jour de l’année 2021, et après une longue interruption, que le Président Abdelmadjid Tebboune a présidé dimanche 3 janvier 2021. Cette réunion a été consacrée à l’évaluation du bilan annuel de 2020 de différents secteurs ministériels. L’évaluation se poursuivra lors de la prochaine réunion du Conseil des ministres. Pour le Président Tebboune, le bilan des performances ministérielles pour 2020 est plutôt mitigé avec du positif et du négatif. Après avoir donné la parole au Premier ministre, Abdelaziz Djerad pour présenter un exposé exhaustif sur le bilan des performances du Gouvernement pour l’année écoulée, le Président Tebboune a donné des instructions à l’effet de relancer les secteurs ayant un impact direct sur la vie quotidienne des citoyens, en passant à la vitesse supérieure à l’entame de l’année 2021, se félicitant du progrès tangible dans les secteurs vitaux tels que l’industrie pharmaceutique, les starts-up et le soutien à l’emploi de jeunes.
Les secteurs ministériels qui s’inscrivent directement ou par incidence, dans le champ économique, ont pris la plus grande part dans les travaux du Conseil des ministres. Outre les instructions concernant le secteur financier, le président de la République a plaidé pour l’accélération du processus de numérisation des différents secteurs sensibles d’importance économique, notamment les impôts, les douanes et les domaines, et ce, dans le souci de permettre aux autorités publiques de disposer d’outils nécessaires à la mise en place des politiques, à leur mise en œuvre et à leur évaluation. Concernant le secteur des Mines, le Président Tebboune a réaffirmé l’importance d’entamer, dans les plus brefs délais, l’exploitation effective de la mine de fer de Ghar-Djebilet et du gisement de zinc et de phosphate de Oued Amizour ainsi que la nécessité de parachever les procédures de lancement des grands projets structurels dans ce secteur. Il a souligné la nécessité de poursuivre les efforts en vue de valoriser les ressources minières que recèle notre pays.
Dans le secteur de la Pêche, toutes les facilitations nécessaires devront être accordées au lancement d’une industrie navale locale, permettant de développer la flotte nationale et rehausser les capacités de production pour l’approvisionnement du marché. Ce sont les instructions du Président Tebboune qui a chargé également le Gouvernement d’examiner le lancement de projets de partenariat dans le domaine de la pêche avec les différents partenaires de pays frères et amis. Le souci d’augmenter les capacités nationales de production concerne également les divers produits pharmaceutiques dont il faut réduire les importations à l’entame de l’année.
Le président de la République a souligné l’importance de la mise en œuvre des objectifs tracés dans le secteur de l’Industrie pharmaceutique. Concernant le secteur de la Culture, vu sous l’angle de son incidence sur l’économie nationale, le Président Tebboune a relevé l’impératif de pallier les lacunes enregistrées dans le domaine de l’industrie cinématographique qui n’a toujours pas atteint le stade de ressource économique, capable de générer des milliers de postes d’emploi permettant de contribuer à la relance de l’économie nationale. Enfin, dans le secteur de l’Agriculture et du Développement rural, c’est l’affaire d’importation de blé avarié de Lituanie qui a fait l’objet d’une instruction du chef de l’Etat qui a ordonné l’ouverture d’une enquête. Dans le même sens, il a chargé le ministre des Finances de procéder à un audit au sein de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC). On sait que la rationalisation des ressources budgétaires, l’élargissement de l’assiette fiscale, ainsi que l’amélioration du climat d’investissement et l’encouragement des exportations, sont les principaux objectifs visés par les mesures législatives et fiscales contenues dans la loi de Finances 2021.
Lakhdar A.