L’Opep+ s’engage à maintenir le rebond des prix

Réunion des pays Opep+ pour examiner l’évolution du marché pétrolier

Un mois après avoir décidé d’augmenter progressivement leur volume de production de 500.000 bj, les 13 pays membres de l’Organisation des pays exportateurs du pétrole (Opep) et leurs dix alliés hors Opep, se sont réunis, hier, par visioconférence, afin d’examiner l’évolution du marché pétrolier et fixer le volume de la production de pétrole à mettre sur le marché mondial, le mois de février prochain.

A l’issue de la 25e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) et la 13e réunion ministérielle de l’Opep et non-Opep, il a été convenu de réajuster à nouveau la quantité des extractions afin de soutenir les prix du marché pétrolier et la demande. «Les pays signataires de la Déclaration de coopération (Doc) sont prêts à ajuster les niveaux de production en fonction des conditions et développements du marché pétrolier international», a indiqué, le Secrétaire général de l’Opep, Mohamed Barkindo. La prolongation par certains pays des mesures de restrictions contre la Covid-19, à l’instar de l’Allemagne, le Japon et l’Angleterre risquent d’affecter la reprise de la demande en la matière.
Pour rappel, lors de la 180ème Conférence de l’Opep, les signataires de la Déclaration de coopération ont dû agir face à la seconde vague du Coronavirus et anticiper le risque d’une nouvelle chute des cours du pétrole sur le marché mondial. D’où la décision d’augmenter progressivement le volume de production des pays membres du groupe informel Opep+. L’engagement pris depuis le début de la pandémie ont permis de stabiliser les prix du pétrole et réduire le surplus du brut sur le marché mondial. Les prix ont suivi depuis une tendance plutôt rassurante et ont réussi à atteindre depuis deux mois à reprendre leur niveau d’avant la crise sanitaire. Les cours de l’or noir ont dépassé 51 dollars le baril à la clôture de la séance d’hier, après avoir chuté à 19 dollars en avril dernier. Un rebond motivé par le début de la campagne de vaccination contre la Covid-19 et la reprise graduelle de la demande chinoise.
Un effort également conforté par la volonté de l’Opep+ de garder une forte influence sur le marché. La Russie et l’Arabie saoudite ont réussi à s’entendre sur la reprise progressive des seuils initiaux de leurs productions, après plusieurs semaines de tergiversation. L’Algérie a d’ailleurs joué un rôle très important dans la gestion de la crise pétrolière et l’instauration d’un peu d’équilibre et de stabilité sur le marché. Elle a réussi des efforts considérables lors des dernières négociations sur l’éventuelle réduction de la production pour stabiliser les prix du pétrole sur le marché. L’Algérie a réussi en 2016 a mettre un terme à la guerre des prix déclenchée en 2014 et à parvenir à un compromis, validé en novembre 2016 par les pays membres signataires de la Déclaration de coopération, lors de la réunion tenue à Vienne.
Samira Takharboucht