L’Etat compte aller vers «des subventions ciblées»

Les transferts sociaux évalués à 1.960 milliards de dinars pour 2021

La réduction des subventions de l’Etat aurait un effet immédiat, sur l’inflation et sur le pouvoir d’achat des Algériens. La hausse des prix de certains produits de large consommation ces derniers mois, en l’occurrence, les pâtes alimentaires ont suscité l’inquiétude et l’incompréhension du consommateur quant à la flambée des prix de ces produits subventionnés par l’Etat. Dans sa récente intervention lors du forum de la radio nationale, le ministre des Finances,  

Aymen Benabderrahmane, a affirmé que «la révision de la politique des subventions de l’Etat en vue de cibler les catégories sociales qui en ont le plus besoin interviendra au plus tard le deuxième semestre de 2021». Cette initiative intervient dans l’objectif de soutenir le pouvoir d’achat des Algériens, laminés par la double crise sanitaire et économique. «La protection du pouvoir d’achat et le maintien du caractère social de l’Etat sont consacrées par la Constitution», a-t-il soutenu, ce qui explique la légère hausse des transferts sociaux dans la loi de Finances 2021. En effet, l’Algérie s’est toujours attachée au caractère social de son État. «L’enveloppe destinée au soutien au titre du budget 2021 avait été portée à 17 milliards de dollars, soit 1.960 milliards de dinars, conformément aux orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune», a affirmé le premier argentier du pays qui a expliqué que la priorité du Gouvernement, actuellement est que «le soutien de l’Etat profite aux citoyens qui en ont le plus besoin». L’aide de l’Etat sera ainsi ciblée et permettra d’éradiquer une certaine injustice sociale. «Il n’est pas normal que les catégories aisées acquièrent les produits subventionnés au même prix que les citoyens à faible revenu», a-t-il souligné, reconnaissant, à cet effet, «une injustice dans la répartition de ce soutien». La pandémie liée au Coronavirus a mis plus de 500.000 employés au chômage. L’absence de revenus et le manque de perspectives ont plombé le pouvoir d’achat des Algériens. L’Etat a consacré une aide financière de 30.000 dinars aux personnes durement touchées par la crise et a décidé de rembourser les frais des tests PCR (Covid-19) et des scanners. L’Etat a toujours affiché sa détermination à venir en aide aux personnes et aux entreprises en difficulté financière. «Le Gouvernement a arrêté des mesures incitatives et des facilitations en plus de garanties de sécurité financière, lesquelles ont coûté très cher au Trésor», a rappelé M. Benabderrahmane , affirmant que «ces dispositions visent à atténuer l’impact de la pandémie du Coronavirus sur les entreprises depuis mars dernier». Par ailleurs, les enveloppes budgétaires allouées à l’ensemble des institutions publiques et administrations étatiques, «seront affectées dès la première semaine de janvier, de cette opération qui tardait, par le passé, jusqu’au mois d’avril est l’un des résultats des réformes engagées dans le secteur», a fait savoir le ministre des Finances.
Samira Takharboucht