La JSK sous Bouzidi confirme

16e de finale (bis) de la Coupe de la CAF

Mission accomplie, nous dit-on, pour Youcef Bouzidi, l’ex-entraîneur de la JS Kabylie qui a quitté ce mardi Tizi-Ouzou, pour rentrer chez lui à Alger, emportant avec lui ses secrets, notamment le pourquoi de son départ après tant de victoires.

C’est la question qui est plantée au centre de la capitale du Djurdjura. Derrière lui, une empreinte de victoires fera très certainement regretter ceux qui l’ont libéré. Ce mardi à Tizi-Ouzou, à l’occasion de son dernier match, il était tout aussi animé et engagé autour de son équipe, sachant que c’est son dernier épisode. Une victoire, une autre qui fera parler et regretter certainement les décideurs du club qui ont opté pour un changement d’homme, mais pas de climat que les supporters prient que l’ambiance, la nouvelle, soit meilleure. Mais l’empreinte n’est pas facile à effacer, souffle-t-on dans les rues de la capitale du Djurdjura. Le 2-0 de ce mardi arraché dans le cadre du match retour des 16es de finale (bis) de la Coupe de la Confédération africaine de football face à l’US Gendarmerie nationale du Niger est l’une de ces dernières démonstrations de son savoir-faire.
Une victoire acquise avec l’absence de quatre joueurs pour cause de tests positifs au Covid-19, dont le capitaine Hamroune et le défenseur Kerroum. «Cette victoire est excellente pour le moral des joueurs, mais aussi des supporters. Ce qui n’est pas excellent, ce sont ces changements qui interviennent au gré des uns et des autres, comme si la JSK, est leur propriété, nous devons dans ce cadre réagir et ne pas laisser les choses glisser de cette manière…» Arezki Azzouz terminera sa version en disant, «savourons d’abord cette victoire et puis on verra avec cet entraîneur qui débarque». Un membre du bureau de la JSK dira «nous espérons que le prochain entraîneur sera du niveau, voire même meilleur, que celui avec qui nous venons tout juste de nous séparer… sinon, on regrettera Youcef qui a su changer en si peu de temps la physionomie de l’équipe». Rappelant que les cinq premiers 16es de finale retour de la Coupe de la Confédération étaient au programme ce mardi. Aucun retournement de situation n’a été signalé, et toutes les équipes victorieuses à l’aller ont validé leur billet pour le tour de cadrage qui aura lieu les 14 et 21 février prochains contre les reversés de la Ligue des champions.
La JS Kabylie, le Daring Club Motema Pembe, Coton Sport et le FC Pyramids, finaliste malheureux la saison passée, seront donc tous de la partie. Une cérémonie pour dire au revoir à Bouzidi Une cérémonie a eu lieu ce dimanche au siège de la JSK. Une occasion pour le président Mellal et son entraîneur de rassurer l’assistance sur les motifs de la séparation. «Moi, je suis habitué à voyager, c’est cela la vie d’un entraîneur…», dira Bouzidi et confirme la séparation à l’amiable. «S’agissant de cette séparation, on s’est mis récemment autour d’une table et on est convenu d’une séparation à l’amiable… Je pars en laissant ma place propre». Se voulant confiant, il dira «j’ai fait les 48 wilayas, et je défie tous les présidents de clubs de me reprocher quoi que ce soit. Avec la JSK, j’ai fait le maximum, j’ai redressé la situation, j’ai créé de la concurrence, j’ai réussi à monter un groupe fort, l’équipe est très jeune, je suis persuadé qu’elle donnera le maximum avec ou sans Bouzidi…» Il confirme, au passage, à peine voilé, qu’il y a «des choses qui n’ont pas marché entre nous, mais pas avec le président. Je suis persuadé que le nouveau coach va donner un peu plus que moi, parce que la saison ne se termine pas demain, il y a un long chemin à faire j’espère qu’il trouvera les mots qu’il faut, les résultats sont là. J’espère que la JSK jouera les premiers rôles, j’ai décidé de ne plus prendre de club d’ici le mercato». Mellal, lui, dira «Bouzidi, a fait un excellent travail. Il a été appelé pour une mission, qu’il a menée à terme dans de meilleures conditions et son remplaçant, nous espérons qu’il réussira». A son tour, Mellal évoque la cause de la séparation sans aller au fond du problème «il y a quelques problèmes en instance entre nous, et ce n’est pas le moment d’en faire état… J’espère que les supporters sauront comprendre le pourquoi de cette séparation».
H. Hichem