C’est l’inondation à la moindre averse

Bordj Menaïel

Rien ne va plus à Bordj Menaïel car c’est l’inondation à la moindre averse, une grande partie du chef-lieu de la daïra et communes de Bordj Menaïel se transforme en un énorme bourbier, les eaux débordent sur les trottoirs et en certains endroits, pénètrent à l’intérieur des habitations et des magasins commerciaux.

Les habitants et les commerçants de cette paisible et charmante localité qui n’ont eu de cesse à faire des réclamations aux pouvoirs publics entre autres APC, daïra, subdivision, DTP, hydraulique concernées se disent très pénalisés par cet état des choses qui est dû à l’absence des caniveaux et avaloirs pour canaliser et évacuer les eaux de pluie. Le tronçon situé du côté des habitations du Lotissement ou résident les Badis, les Kiared, les Ouradi, les Mokhfi, les Bournissa, les Bouhamadouche, les Rekkas, et autres familles honorables est submergé d’eaux d’égouts qui se déversent en grandes quantités devant et dans leurs domiciles. Ils ont beau crier leur colère, leur raz-le-bol, leur mécontentement, cependant,t rien n’a changé, c’est toujours le même problème qui perdure jusqu’à aujourd’hui. «Au moindre orage ou précipitation, l’eau dépasse la chaussée et les trottoirs et parvient jusqu’à la cour de ma maison et inonde une bonne partie de celle-ci», nous dit un riverain.
Mais ce qui est incompréhensible, c’est le reflux causé par les bouches d’égouts qui rejettent l’eau et les égouts aux odeurs nauséabondes. «Lors des précipitations, tout passage vers nos maisons est obstrué car la chaussée est submergée. Et quand l’orage passe et à cause de la grande quantité de boue et autres objets cosmopolites que les eaux charrient, il nous faut des heures de nettoyage pour dégager les passages», renchérissent des habitants rencontrés sur les lieux. Selon nos interlocuteurs, par le passé des requêtes ont été envoyées aux services concernés, mais toutes les promesses de réalisation de caniveaux et avaloirs pour mettre fin de manière efficace à cette situation n’ont jamais abouti. L’ampleur de la contestation était tellement forte à un certain moment de notre part que même des commissions ont été dépêchées par les direction de wilaya en charge du secteur pour résoudre ce problème dans le cadre de l’aménagement urbain, «hélas même dans ce cadre, rien n’a été fait pour remédier à cette situation», soutiennent-ils !

Le chef-lieu de commune et de daïra sans plan de circulation
La ville de Bordj-Ménaïel connaît une saturation de ses rues due à un impressionnant parc automobile, des centaines de véhicules défilent quotidiennement dans cette agglomération en posant de sérieux problèmes notamment de stationnement et d’occupation d’espaces. En effet, une virée dans cette localité nous a renseigné sur cet état de faits. Dans le centre- ville comme dans la cité Bousbaa, Tahrir, la Forêt, les Lotissements 1 et 2, la route des HLM (habitation à loyer modéré) situés du côté de la daïra, les rues sont bondées de voitures et de véhicules de tous types. Des centaines de voitures sont stationnées de part et d’autre des rues, provoquant le rétrécissement de la chaussée. La circulation en prend un sérieux coup avec un ralentissement et même des embouteillages qui apparaissent presque à chaque moment dans cette grande localité, exception faite des ruelles isolées et peu fréquentées par des citoyens, le reste des rues et avenues sont littéralement prises d’assaut par les automobilistes qui garent leurs véhicules aux abords des trottoirs.
Cette situation est due aux stationnements anarchiques qui mettent dans tous leurs états les citoyens de cette ville notamment les piétons qui se trouvent dans certaines rues, obligés de se rabattre sur la chaussée pour passer ou slalomer, entre les voitures mal garées et stationnées n’importe comment, pour passer leur chemin, les automobilistes garent n’importe où et n’importe comment leurs voitures en obstruant le passage aux piétons et à la circulation automobile. Il n’y a malheureusement aucun plan de circulation pour organiser et réguler la circulation automobile et le stationnement dans la ville de Bordj-Ménaïel, il n’y a pas de tronçon peint des passages cloutés. Cette situation va-t-elle durer encore des années ? On dirait qu’il n’y a pas d’APC au sein de cette agglomération. Aussi pour rappel, les coupures de l’éclairage public y sont fréquentes et la plupart des poteaux de l’éclairage sont mal entretenus, inexistant aux abords de l’autoroute, la nuit tombée, les gens ne se sentent plus en sécurité dans l’obscurité. Bordj-Ménaeïl est devenu une agglomération qui se vide, c’est une localité qui n’a rien vu venir depuis des années et c’est pour cette raison que les citoyens attisent une grande colère !

Les jardins publics en situation de déshérence
Le jardin public situé devant l’ancien tribunal de justice de la ville de Bordj Menaïel est dans un état lamentable. Comment se fait-il qu’une APC composée d’élus choisi par la population n’arrive pas à gérer convenablement un simple jardin public ? Le jardin public hérité de l’ère coloniale que l’on surnommait le «Monument aux morts», dédié aux valeureux combattants de la Seconde Guerre mondiale puis à tous les chahids de la Guerre de la guerre de libération nationale 1954-1962, un espace ayant pourtant coûté des sommes d’argent importantes pour sa réalisation est devenu actuellement un lieu de débauche. Depuis plusieurs années déjà, il est à l’abandon total et personne ne s’en soucie. Et comme la nature a horreur du vide, il est envahi sur toute son étendue par des mauvaises herbes devenues foin et autres ronces, il suffit d’une allumette pour qu’un incendie prenne sur les lieux, cependant, il enregistre une certaine fréquentation, la nuit, des picoleurs trouvent en cet espace l’endroit idéal pour vider des bouteilles et cannettes de bierres qu’ils laissent sur les lieux.
Le tout sous les yeux ahuris des passagers et des habitants qui attendent une reaction des autorités. «Nous ne comprenons pas pourquoi nos responsables et élus ne font rien pour s’occuper de ce jardin qui pourtant a été réalisé avec d’importantes sommes d’argent», s’insurge un habitant de la cité. Et à son voisin d’enchainer : «il faut voir ce qui se passe ici ! Ce jardin qui est situé en face de l’ex-tribunal de justice, abandonné lui egalement et qui a besoin d’une prise en charge serieuse et pourrait eventuellement servir d’un lieu de loisirs pour les enfants ou de détente pour les parents. Il est inconcevable de le laisser dans un tel état qui pourrait donner lieu à toutes sortes de dépassements, y compris des confrontations entre les habitants et les individus qui le fréquentent de jour comme de nuit. Il est grand temps pour que les autorités à tous les niveaux réagissent, le plus vite serait le mieux. Aussi, qu’attendent les autorités pour restaurer l’ancien tribunal qui actuellement est abandonné en une institution étatique, un bureau de poste, hôtel, établissement financier, agence étatique ou tout autre organisme public.
K. Djouab