Un mandat d’arrêt contre Trump, la Mauritanie hostile à la normalisation

Afrique du Nord/Moyen-Orient

Trois partis au Parlement mauritanien ont soumis une proposition selon laquelle toute normalisation ou relation avec le régime sioniste est considérée comme un crime et un accord interdit. Abdel Salam Ould Harma, chef du parti Al-Sawab et député du Parlement mauritanien, a annoncé que plusieurs partis politiques au Parlement avaient l’intention de faire une proposition contre le régime israélite.

En annonçant que la proposition serait soumise à l’Assemblée nationale mauritanienne pour approbation, le but de la proposition est de criminaliser la normalisation des relations avec le régime sioniste et de déclarer cette question comme une affaire illicite, a rapporté l’agence de presse Rimtoday, citant Harma. «Compte tenu de l’élargissement du cercle de normalisation politique et économique avec l’entité sioniste et de l’arrivée de sa vague dans nos régions maghrébines et africaines, il n’est plus caché à personne qu’il y a de nombreuses pressions exercées par ses promoteurs publics et secrets pour rejoindre plus de pays dans son sinistre train », souligne Abdel Salam Ould Harma dans son communiqué.
Selon le communiqué les partis Al-Sawab, l’Alliance progressiste du peuple et l’Alliance pour la justice et la démocratie ont appelé les autres partis parlementaires à redoubler d’efforts pour légiférer cette proposition, d’une manière qui reflète la réalité du consensus national historique mauritanien en faveur de la cause palestinienne. Il note la solidarité de toutes les couches de la société mauritanienne et leur décision de n’accepter aucune relation avec le régime sioniste, ce qui purgerait la Mauritanie de la sinistre relation que l’ancien régime avait établie et qui s’est soldé par son effondrement. La proposition serait soumise à l’Assemblée nationale mauritanienne pour approbation.

Mandat d’arrêt contre Donald Trump pour le meurtre d’Abou Mahdi Al-Mohandes et Soleimani
Le Conseil judiciaire suprême irakien a fait part le 7 janvier 2021 de la délivrance d’un mandat d’arrêt contre le président américain sortant des États-Unis, Donald Trump pour l’assassinat des commandants de la Résistance. Conformément à l’article 406 du code pénal irakien, le juge spécial du tribunal d’enquête de Rusafa, chargé de l’affaire de l’assassinat d’Abou Mahdi al-Mohandes, chef adjoint des Hachd al-Chaabi, et de ses camarades, a délivré ce jeudi 7 janvier, le mandat d’arrêt de Donald Trump, selon l’agence de presse officielle irakienne (INA). Publiée sur le site d’information Al-Malouma, le communiqué du Conseil judiciaire suprême irakien, affirme qu’à l’issu de l’achèvement de l’enquête préliminaire, le juge spécial du tribunal, chargé de l’affaire de l’assassinat d’Abou Mahdi al-Mohandes a délivré ce jeudi un mandat d’arrêt contre le président américain sortant, Donald Trump.
«Les enquêtes continueront d’identifier d’autres auteurs, irakiens et non irakiens, impliqué dans ce crime», indique le communiqué. Les martyrs, le général Soleimani, le commandant en chef de la Force El Qods du CGRI, et Abou Mahdi al-Mohandes, chef adjoint des Unités de mobilisation populaire d’Irak ont été assassinés le 3 janvier 2020, sur ordre direct de Donald Trump, lors d’une frappe de drone menée par l’armée américaine près de l’aéroport de Bagdad. En juin 2020, le parquet de Téhéran a annoncé que le mandat d’arrêt contre Donald Trump et 35 autres responsables politiques et militaires aux États-Unis et dans d’autres pays avait été délivré pour leur implication dans l’assassinat du général Soleimani, l’Iran ayant appelé Interpol à les arrêter. Effectivement Donald Trump a avoué à plusieurs reprises en public d’avoir donné l’ordre de mener cette attaque terroriste.
L’ancien vice-Premier ministre irakien, Bahaa al-Araji, cité par Al-Malouma, a déclaré lors d’un discours que «le mandat d’arrêt émis par la justice irakienne contre Trump constitue une victoire pour le gouvernement irakien et un pas vers la vengeance du sang des martyrs et de la violation de la souveraineté de l’Irak». Saluant également la justice irakienne pour son audace, il a déclaré : « Je remercie la Cour et son président pour cette décision courageuse. Une décision qui marque l’indépendance de la justice irakienne».
Oki Faouzi