Des experts appellent à moraliser la vie publique en accord avec les préceptes de l’Islam

Lutte contre la corruption

Les participants à une conférence sur la lutte contre le phénomène de la corruption ont mis en avant lundi à Alger la nécessaire moralisation de la vie publique en accord avec les préceptes de l’Islam pour prévenir et lutter contre la corruption.

«En évoquant les réformes, le président de la République insiste sur l’importance de la moralisation de la vie publique qui doit être empreinte d’intégrité et être tenue à l’écart de tout ce qui pourrait la déshonorer», a précisé le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, Youcef Belmehdi, à l’ouverture d’une conférence sur «la lutte contre le phénomène de la corruption dans la jurisprudence islamique, le droit algérien et les conventions internationales». Et d’ajouter que «le Gouvernement s’est d’ailleurs engagé, dans son programme, à numériser les différents secteurs dans une démarche visant à en finir avec la bureaucratie». Il est impératif pour tout un chacun de contribuer à la lutte contre ce phénomène préjudiciable à la société, et ce, par le truchement de la nouvelle Constitution et des mécanismes en découlant, a soutenu M. Belmehdi pour qui la moralisation de la vie publique «passe par le respect de l’éthique islamique».
Le ministre a, dans ce cadre, annoncé la mise en place d’une commission multisectorielle chargée de finaliser l’examen d’un texte sur la construction des mosquées, et ce, a-t-il dit, dans un effort visant à rationaliser les dépenses et à lutter contre le gaspillage et la corruption. Pour sa part, le professeur Bilal Saïdane a estimé que la corruption était «l’un des plus grands fléaux contemporains qui menacent les pays et les jeunes dans leurs aspirations à un avenir meilleur, déstabilisent les entreprises économiques et favorisent la propagation et favorisent la propagation de la criminalité sous toutes ses formes». La jurisprudence islamique, a-t-il souligné, énonce les moyens permettant de prévenir ce phénomène, citant notamment les préceptes de l’Islam qui appellent au bien, ordonnent le convenable, interdisent le blâmable et recommandent de dépenser avec modération et d’éviter le gaspillage.
Le secrétaire général de l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (Onplc), Chaalal Moulay Larbi, a insisté sur l’impérative «moralisation de la vie publique à même de prévenir contre la corruption, étant la meilleur solution efficace contre ce phénomène», soulignant que la société constitue «une école de formation pour chaque citoyen». Et d’ajouter : «L’homme est l’enfant de son entourage et par conséquent il est influencé par les phénomènes qui le marquent, dont la corruption». L’Onplc oeuvre à «endiguer ce phénomène à travers une série de mesures, dont la mise en place d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption (2021-2025) et la conclusion de conventions de coopération avec nombre de secteurs, entre autres les Affaires religieuses et les wakfs, où le secteur œuvre à la sensibilisation à travers les prêches et l’organisation de conférences».
Djamila Sai