Personne n’est à sa place dans la wilaya

Boumerdès

Le wali n’est-il pas l’autorité suprême au niveau de sa wilaya ? N’est-il pas le petit président d’une petite République ? N’est-il pas le représentant de l’Etat et du peuple ? N’est-il pas le garant des lois de la République ? N’est-il pas le commis de l’Etat qui doit être à l’écoute des doléances de la population dont il a la charge ?

Alors la question qui se pose : Pourquoi le wali n’accorde aucune importance aux requêtes, aux réclamations et demandes d’audiences au petit peuple ? Même topo pour le président de l’APW, celui qui est considéré comme un élu du peuple ainsi que les autres élus choisis pour défendre les intérêts du peuple, a la différence d’un wali qui est un commis de l’Etat nommé par décret présidentiel et que le P/APW qui lui assure un mandat éléctoral. C’est grave ce qui se passe dans la wilaya de Boumerdès, on a l’impression que tout est fait pour que rien ne soit fait. Il faut mettre un terme à cette situation de désordre qui y règne depuis un certain temps, et cela à tous les niveaux. La wilaya de Boumerdès souffre le martyre et accuse un retard dans tous les domaines : social, culturel, sportif, économique, commercial, et cela à travers les trente-deux communes, les commodités nécessaires n’y sont plus assurées, mauvaise gestion et incivisme règnent, tout le monde est responsable de cet état des plus anarchique. Les soixante-douze propriétaires de parcelles de terrains dans la zone d’activité de Bordj-Menaïel n’ont jamais cessé de faire des allers et retours au niveau de la wilaya de Boumerdès où ils ont été reçu par Monsieur Gana Azzedine, président de l’APW et du responsable des investissements pour dénoncer la hogra, l’injustice dont ils font l’objet de la part d’une entreprise de gestion dissoute qui veut recourir à une procédure de recouvrement instituée par la législation en vigueur en cas de non paiement d’une quote-part les incombant au titre des dépenses liées au fonctionnement normal de la zone d’activité au titre de travaux ou autres obligations à caratère ponctuel suite à l’arrêté interministériel du 5 mars 1984 portant cahiers des charges relatif à l’administration des zones industrielles signé par le regretté Président Chadli Bendjedid, arrêté ministeriel spécialement élaboré pour les zones industrielles, les zones d’activités ne sont nullement concernées par cette procédure. L’audience accordée par le P/APW a vu la présence du directeur de la Gestibo, antenne de Boumerdès et de quelques représentants des propriétaires de terrains de la zone d’activité : le president de l’APW avait demandé au responsable de cette entreprise qu’ils ont failli à leurs missions et il a été convenu que la zone d’activité de Bordj-Menaïel ne sera plus en charge par cette entreprise mais par l’APC de Bordj-Menaïel et cela début janvier 2021. La situation géographique des deux zones d’activités sont situées dans une zone urbaine. Aussi, il a été invité de cesser de harceler les propriétaires de la zone d’activité, cependant rien n’a été respecté. Il faut cesser de mentir aux gens. L’arrêté n°39 de l’année 1990 portant permis de lotir de la zone d’activité deux et trois de Bordj-Menaïel, le wali de Boumerdès ordonne, vu la loi n° 81-02 du 16 février modifiant et complétant l’ordonnance n°69-38 du 25 mai 1969 portant code de la wilaya, vu la loi n°32-02 du 6 février 1982 relative au permis de construire et au permis de lotir, vu la loi n°84-09 du 4 février 1984 relative à l’organisation des réserves foncières au profit des communes, vu l’ordonnance n°85-01 du 13 août 1985 fixant à titre transitoire les règles d’occupation du sol en vue de leur préservation et de leur protéction, vu le décret n° 82-304 du 9 octobre 1982 portant fixation des modalités d’application de la loi 82-02 du 6 octobre 1982 sus-visée, vu le décret n° 85-211 du 13 août 1985 fixant les modalités de délivrance du permis de construire et du permis de lotir, vu le procès verbal d’approbation de la commission de wilaya réunion du 8-janvier 1990 et sur proposition de Monsieur le chef de la division de la réglementation de l’animation locale et des moyens géneraux : article un, le permis de lotir est accordé à l’EGZIB pour implantation d’une zone d’activité afin de dégager les activités commerciales du centre- ville et de créer de l’emploi. Les pouvoirs publics ont misé sur la création des zones d’activité à travers tout le territoire national pour absorber le chomage, créer de l’emploi et permettre aux communes de s’autofinancer à travers les recettes fiscales, cependant sur le terrain la mission est parsemée d’embuches, car il n’a pas eté convenu que l’argent qui devait rentrer aux impots de l’APC aille ailleurs à une entreprise de gestion en dehors de la wilaya de Boumerdès. Créer de l’emploi, certes mais pas prendre en charge toute une entreprise de gestion qui vient ramasser de l’argent pour payer ses fonctionnaires sur le dos d’honnêtes citoyens qui arrivent tout juste à joindre les deux bouts.

La bureaucratie est toujours présente, trop sévère même et les citoyens ne savent plus à quel saint se vouer
Depuis quand un directeur d’une entreprise de gestion qui n’a pas respecté les clauses du cahier des charges qui stipule que le lotisseur à la charge de ramener l’eau potable dans la zone d’activité, de l’électricité également et le gaz de ville, les travaux d’entretien, de réparation et de réfection des voiries internes aux zones d’activité qui sont à la charge de l’organisme gestionnaire. Beaucoup de questions se posent : où était l’EGZIB dans les années 1990 la décennie noire en quelque sorte ? Où était l’EGZIB lorsque les propriétaires de parcelles de terrains ont vu leurs bâtisses s’effondrer comme des chateaux de cartes en date du 21 mai 2003 ? Catastrophe naturelle, l’EGZIB a sommeillé pendant seize longues années pour venir sous une autre forme «Gestibo» réclamer des factures datant de 2005 à des honnêtes citoyens en employant la méthode la plus sûre, la justice, les soixante- douze propriétaires de parcelles de terrains sont trainés devant les tribunaux alors que ces derniers possèdent tous des actes de propriétés, c’est grave ce qui se passe dans notre pays. La question qui se pose : Où sont-ils ces élus choisis par la population pour les representer ? De quel droit un P/APC, un chef de daïra, un responsable administratif refusent-ils d’accorder des audiences aux citoyens ? Depuis quand un wali refuse-t-il d’accorder une audience aux citoyens ? Depuis quand ce même wali ne répond t-il pas aux doléances des citoyens ? Même cas pour le président d’APW ? Ce dernier est un élu du peuple, il a été choisi pour défendre la cause des citoyens. Cette façon d’agir est vraiment dramatique et même incompréhensible, intolérable et qui pousse les personnes à fermer les routes, à brûler des pneus pour revendiquer un droit pour en fin de compte exiger la présence du premier responsable de la wilaya pour présenter leurs doléances. Les citoyens sont désemparés lorsqu’ils se rendent à l’APC de leur commune pour exposer un problème au premier responsable élu, et là, ils sont confrontés à des gorilles impolis sans aucune politesse, ni éducation, des gardes du corps du genre Arnold Schwazzenegger, autrefois on les surnommait «le planton», aujourd’hui c’est différent, on a affaire à des personnes sans aucune éducation qui ne respecte personne. La même situation est vécue à tous les niveaux, que ce soit dans nos daïras, dans nos directions étatiques et autres. Ce genre de comportement expéditif est pourtant inacceptable et même illégal. En attendant, les citoyens prennent leur mal en patience afin d’éviter les disputes, et c’est pour cela qu’ils s’adressent au wali comme dernier recours. Le wali doit mettre un terme à cet imbroglio qui risque de s’éterniser, il ne s’agit pas, encore une fois de décrire le marasme d’une situation plusieurs fois dénoncée, mais de dire que les responsables des APC, des daïras doivent prendre très sérieusement en charge les épineux problèmes des citoyens afin qu’elles exploitent rationnellement leurs potentialités agricoles et touristiques.
Kouider Djouab