A qui appartient-il, et pour qui roule-t-il ?

Football

On continue à faire claquer les plaques tectoniques du football national. Cette situation nous amène à nous poser de la manière la plus simple, la question de savoir pour qui roule le football ? Qui le gère ? Et qui est derrière les murs des clubs ? Chacun y va de sa cuillère.

Chacun crée son propre volcan pour se faire entendre, remarquer, distinguer et graver un nom. A ce nom, il va falloir lui trouver un qualificatif. Ceci se passe de tout commentaire. Dans le rouage de certains clubs, ce sont des scénarios des films western qui sont imaginés, là où seul le chérif impose sa loi. Récemment, sur le plateau d’une chaîne tv privée, des hommes du sport jurent qu’ils peuvent transformer un rêve en réalité, pourvu qu’on leur accorde la possibilité de gérer le club. Voilà des réactions qui gagneraient à être utilisées comme slogans publicitaires et qui devraient faire bénéficier la chaîne de télé en ces temps de crises. Or, au lieu de cicatriser les plaies, on préfère continuer à les aggraver. Partant de ce postulat, il ne faut surtout pas s’attendre à une meilleure vie dans le monde du football. Ces chaînes de télés donnent l’impression de s’accrocher à ce niveau au lieu d’éviter de confondre dénonciation et réconciliation. Le téléspectateur a-t-il besoin de connaître ce qui souille la relation entre le président du club et de la SSPA ? Connaître les crises qui paralysent le fonctionnement du club, les salaires que doit verser tel président à tel ou à tel joueur. Exposées face aux caméras, les crises internes devront rester en interne, pas besoin de publicité, ce n’est certainement pas cela qui fera avancer le football national. Élever le niveau, se respecter mutuellement et aller vers des propositions qui feraient du club une référence. Cette désintégration périlleuse qui est souvent mise en avant représente un réel danger pour ce sport. Un expert en communication disait d’un autre dossier «personne ne s’emploie à endiguer le mal, encore moins à oser des amputations devenues salutaires…» Et d’ajouter «à sa manière. Impénétrable. S’il confie la gestion de la maison à sa directrice de cabinet, personne ne connaît les membres écoutés de son staff, ni à quel véritable saint il se voue». «Le supporter veut que la direction améliore la communication». Il veut qu’elle l’éclaire, le rassure, le conduise vers la sortie des ténèbres, lui dessine un bel avenir pour son équipe. Lui qui a souvent les pieds sur la braise, attend souvent derrière les filets ou les grillages des stades entrevoir une lueur au bout du tunnel. La saison 2020/2021 est souvent torpillée par les uns, harcelée par d’autres qui la soumettent à un chantage honteux. Lui, le supporter garde l’espoir de s’en sortir. Mais l’inquiétude est que d’autres, chez eux, écoutent ces quelques dirigeants de clubs donnaient libre cours à des déclarations fracassantes, sans la moindre retenue ou coordination. Face à l’ampleur des crises qui défilent en tous genres et aux dérapages budgétaires erratiques, l’équipe patine. En attendant de réceptionner ces chèques promis qui viendraient du côté des sponsors, il y a ceux qui font la sourde oreille aux grands scandales qui éclatent et qui accusent le principal gestionnaire, lequel à son tour dénonce la mauvaise coordination. Espérant que les courants marins, forts et imprévisibles, ne mettront pas tout à la dérive au milieu d’un océan indomptable.
H. Hichem