Noms des quatre concessionnaires «choisis», Ait Ali maintient le secret !!

L’importations des véhicules neufs, bientôt

Quatre concessionnaires ont décroché le fameux sésame pour l’importation des véhicules neufs. Ils ont obtenu l’agrément provisoire pour importer des véhicules neufs. Le ministère de l’Industrie n’a sélectionné que quatre dossiers complets sur une centaine d’autres demandes.

Toutefois, les noms de ces concessionnaires n’ont pas été dévoilés, alors que l’annonce était tant attendue par les citoyens. Ce qui a provoqué beaucoup d’incertitude et des interrogations sans réponses, en suspens, jusqu’à présent. Pourquoi taire les noms de ces importateurs ? Plutôt énigmatique qu’incompréhensible. Toutefois, tôt ou tard les noms seront révélés, d’ici là, le ministère de tutelle poursuit l’examen des recours et la supervision de la prochaine démarche.
Il semble prendre son temps dans le traitement de ce dossier, à la traîne depuis plus de six mois. La date du début d’activité aussi n’a pas été annoncée. Cette annonce, attendue initialement dimanche dernier vient à confirmer les récentes déclarations du ministre de l’Industrie Ferhat Ait Ali Braham qui a attesté que «le marché de l’importation de véhicules n’est pas une priorité pour l’Etat», suivie de la décision de l’abandon définitif de l’importation des véhicules d’occasion de moins de trois ans sous prétexte de son «inapplicabilité» et son «impact négatif sur l’économie nationale». Une décision irréversible. Par ailleurs pour alimenter le marché national de l’automobile, en crise depuis des mois, le même responsable avait déclaré que «l’Etat autorise l’importation des véhicules neufs», invitant les opérateurs économiques intéressés à déposer leur dossier de candidature.
Après plusieurs semaines d’évaluation des demandes, le comité technique chargé de l’examen et du suivi des dossiers relatifs à l’exercice de cette activité s’accorde à autoriser provisoirement quatre concessionnaires à importer des véhicules neufs. Les concessionnaires doivent, maintenant, entamer la prochaine démarche en vue d’obtenir l’agrément définitif. Malgré la bonne nouvelle concernant l’alimentation du marché du véhicule en stagnation depuis des mois, la polémique enfle autour de la dissimulation des noms des importateurs. Une démarche que certains qui pourrait, selon certaines parties, mettre en cause la relation de confiance entre le consommateur et l’investisseur et faire place à une véritable «paranoïa» quant au flou qui entoure ce dossier depuis des mois. Toutefois, ceci ne change rien à l’attention portée par l’Etat au marché de l’importation de véhicule et à l’industrie automobile. Aujourd’hui, le Gouvernement s’accorde le privilège et le temps d’élaborer ses stratégies de relance industriel, notamment, des secteurs particuliers. L’industrie automobile figure parmi ces priorités et défis que compte relever le Gouvernement en évitant les erreurs et les échecs du passé. «Cette démarche reposant sur la transparence, le droit et l’intérêt de l’économie nationale, est entièrement régie par les dispositions du décret 20-227 publié au Journal officiel et accessible à toute personne désirant le consulter», lit-on dans le même document.
Il veut redonner un nouvel élan à ce secteur. En effet, autoriser l’importation de véhicules neufs peut avoir des répercussions exceptionnelles sur le marché économique national et même la stagnation de ce marché en raison des prix de vente, mais aussi de la situation financière des ménages algériens. Le plafonnement des importations à 2 milliards de dollars explique une démarche peut-être prudentielle de l’Etat qui souhaite superviser ce secteur afin d’éviter l’éclosion de lobbyings, mais aussi lutter contre la surfacturation. Des pratiques illicites que le Gouvernement veut éradiquer à la source, prônant la transparence dans la régulation de pans entiers de l’économie. L’examen et l’évaluation minutieuse des dossiers présentés au comité ont pris plus de temps que prévu. Le comité en charge de ce dossier n’a pu sélectionner que quatre dossiers éligibles, d’après le communiqué en question qui a indiqué que «le comité a notifié un avis défavorable pour deux concessionnaires ayant la possibilité de présenter un recours à la commission de recours dans les délais réglementaires», affirmant que «ces dossiers seront traités dans les mêmes règles et délais, au fur et à mesure de leur présentation sans autre restriction que la conformité aux lois et règlements».

Par conséquent, le nombre des concessionnaires agrées provisoirement peut augmenter. Par ailleurs, le ministère réitère sa mise en garde contre la diffamation, recommandant aux médias «d’éviter toute surenchère et la publication de fausses informations ou de listes fictives qui visent l’orientation de l’opinion publique vers un dossier pris en charge, mais secondaire, au détriment de véritables priorités de l’économie nationale et de l’intérêt général», avertissant contre «certaines parties, tant internes qu’externes, aux intérêts contraires à ceux de l’économie nationale, et contrariées dans leurs démarches passées et projections futures, alimentent une campagne tendancieuse à travers certains médias dans le but, vain, d’influer sur la démarche du ministère de l’Industrie dans le sens d’une démarche non conforme à la réglementation édictée par les pouvoirs publics à cet effet». 

Samira Takharboucht