Ferhat Ait Ali réitère son «niet» catégorique !

Importation de véhicules d’occasion de moins de trois ans

Après avoir levé le voile, la semaine dernière, sur le nombre des concessionnaires autorisés pour l’importation de véhicules neufs, le ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali Braham, est revenu, avant-hier, sur la polémique sur le gel de la décision de l’importation des véhicules d’occasions et a apporté une réponse cash aux critiques.

Il a précisé lors d’une séance plénière consacrée aux questions orales, que ce blocage était «dû à plusieurs obstacles techniques et juridiques qui ne permettent pas l’exercice de cette activité commerciale», expliquant que «le gel de l’article 110 de la loi de Finances 2020, adopté par les deux chambres du Parlement, se heurte à plusieurs obstacles juridiques, notamment ceux liés à la lutte contre le marché parallèle des devises». En revanche, selon lui, l’importation des véhicules neufs «permettent au Trésor public de collecter un milliard USD en un an, grâce au recouvrement de la fiscalité» a-t-il ajouté La situation financière du pays et les objectifs de l’Etat d’asseoir une véritable économie solide et résiliente exigent «l’élaboration d’un plan de relance à long terme et définir ses priorités». Il a réaffirmé que «l’importation d’anciens véhicules encourage le marché parallèle au détriment du Trésor public et l’Etat ne peut financer le marché noir des devises». De plus, le ministre justifie son refus «de faire entrer de la ferraille sur le marché algérien et soutenir les réseaux de trafic et de véhicules d’occasion», estimant que «les réglementations bancaires ne permettent pas le transfert des fonds de ces transactions pour l’acquisition de véhicules au niveau des marchés extérieurs, de même que les montants déclarés lors de voyages ne sont pas suffisants pour l’acquisition de véhicules». Dans la même logique, il a soutenu que «l’application dudit article requiert la modification des dispositions de la loi, car il y a une interférence entre les services des ministères concernés, y compris ceux des Finances, des Affaires étrangères, de l’Intérieur et du Commerce», rappelant, au passage la mauvaise expérience «vécue par l’Algérie dans les années 1990 dans ce créneau». Le retour à l’importation de ce type de véhicule est «inapplicable», mais surtout sera voué à l’échec, qui aura de graves répercussions sur les caisses de l’Etat. Pour M. Ait Ali, ce dossier est «clos» et ne devrait en aucun cas «être problématique ou polémique». L’intérêt national avant tout ! Par ailleurs et concernant l’importation de véhicules neufs, le ministre a indiqué que «n’est pas l’apanage de quatre concessionnaires et cette activité ne se limitera pas à quatre concessionnaires», assurant que «la commission spécialisée continuera à étudier les dossiers déposés, au cours de la semaine prochaine». Le ministre a , en effet, défendu ses choix et décisions concernant l’importation de véhicules neufs au lieu des véhicules d’occasion, expliquant que «cette activité profite aux entreprises algériennes, avec des fonds nationaux qui permettent au Trésor public de collecter un milliard USD en un an, grâce au recouvrement de la fiscalité».
Samira Takharboucht