Les effets de la pandémie sur l’économie algérienne

Banque mondiale

La Banque mondiale a préconisé plusieurs leviers pour une reprise de la croissance économique algérienne en 2021 qui devrait atteindre 3,8% et devrait être de 2,1% en 2022, après une année 2020 marquée par une forte contraction du PIB de -6,5%, ce qui fait un ralentissement du PIB pour la cinquième année consécutive.

Dans une note de conjoncture sur l’Algérie, intitulée «Traverser la pandémie de la Covid-19, engager les réformes structurelles-automne 2020», l’institution de Bretton Woods a pointé la vulnérabilité de l’économie algérienne aux chocs extérieurs, et souligné la forte dépendance de l’économie algérienne aux hydrocarbures. Elle a également souligné les conditions de reprise économique du pays dans une conjoncture difficile marquée par la pandémie de la Covid-19. La décroissance du PIB en 2020 est due à la crise sanitaire de la pandémie de la Covid-19 et à la chute des prix du pétrole, sachant que le secteur des hydrocarbures représente 25% du PIB réel, 94% des exportations de produits et 40% des recettes budgétaires. L’année dernière, les exportations hydrocarbures de l’Algérie ont enregistré une forte baisse de 40% par rapport à l’année 2019. En effet, l’Algérie a exporté pour 20 milliards de dollars d’hydrocarbures en 2020, contre 33 milliards de dollars l’année précédente. Selon les projections de la Banque mondiale, «les revenus des hydrocarbures passeront de 13,1% du PIB en 2019 à 9,5% du PIB en 2020, en ligne avec la contraction de la production et des prix des hydrocarbures. Les neuf premiers mois de 2020 ont vu une baisse de 10,1% de la production, et les prix du Sahara Blend ont chuté de 39,4%.» La Banque mondiale prévoit une légère hausse du PIB par habitant en 2021 et en 2022. En effet, selon les prévisions de la BM, le PIB par habitant sera de 3.323 dollars cette année et remontera à 3.534 dollars l’année prochaine. Celui-ci était en 2017 à 4.077 dollars, 4.120 en 2018, 3.942 en 2019 et 3.232 en 2020. Selon les prévisions de la BM, les réserves de change de l’Algérie devraient chuter à seulement 5,7 mois d’importations en 2021 et 3 mois d’importation en 2022 contre 13,6 en 2020.
C.P.