Derrière les mots, une logique à l’œuvre ?

JSK

Dans sa confrontation avec des supporters encadrés par quelques actionnaires, le président de la JS Kabylie, Chérif Mellal est face à un exercice auquel il semble être habitué et dont les énoncés ne constitueraient pas un problème qui le ferait échouer dans sa stratégie.

C’est du moins ce qui ressort de la dernière conférence de presse animée en cette fin de semaine. Une manière de répondre à ceux qui mutent d’une chaîne TV à une autre pour annoncer la fin de son règne. Sauf que les révélations qui s’enchaînent, réclament des éléments qui seraient en sa faveur. Dans ce cas, le choc pourrait être rude pour les uns et les autres. Oui, la JSK peinerait encore, tout comme le tout football qui traverse une période difficile, voire très difficile à gérer. Ce qui secoue ce club, pourrait être un cas d’école, mais bien sûr, il ne peut l’être sans mesurer d’abord ses effets sur la gestion du club. Des questions fusent de partout, elles exigent sérénité, clairvoyance, courage et leadership.

Chacun évolue selon son régime…
Disant que chacun évolue selon son régime, ses capacités, son intelligence, ses compétences, son professionnalisme et ses objectifs. Pour son porte-parole, Miloud Iboud, il n’y a pas lieu de réinventer, recomposer, changer de paradigmes, les choses sont claires. «Pour ceux qui veulent la gestion du club, qu’ils se manifestent avec un chèque certifié, pas de chèque à blanc, le Club sportif amateur est venu après la création de la Société sportive par actions. Depuis des années, je n’ai cesse de réclamer sa réorganisation à commencer par les membres de l’AG, mais on m’a jamais écouté», devait-il ajouter. «Aujourd’hui, la JSK n’a que 3 actionnaires actifs, le reste est absent». Il enchaînera «je lance un appel au président du CSA, puisque c’est à l’actionnaire majoritaire d’ouvrir le capital du club dans les plus brefs délais», a-t-il martelé. «Il n’est pas question de revenir à l’histoire du directoire comme ce fût le cas en 2017, pas question qu’un investisseur puisse accéder à la direction de la JSK, sans l’ouverture du capital et la présentation les bilans depuis 2010». Enfin, il indiquera que «le nouveau président du CSA s’est engagé, après son élection, à procéder à un élargissement de l’AG ou seront intégrés d’anciens joueurs. Nous attendons cette nouvelle recomposition pour que cette AG puisse redémarrer avec un CSA organisé, structuré, avec un président et des membres à la hauteur de la grandeur du club».

Jaloux du club sétifien
Gardant son optimisme chevillé à l’âme, Miloud Iboud, porte-parole du club entrevoit pour la JSK un bel avenir à long terme. «Je suis jaloux de ce qui se passe à Sétif. Leur CSA est organisé avec des membres dignes de la grandeur de l’Équipe. Leur SSPA est soutenue par des bailleurs de fonds qui n’ont pour souci que la réussite du club. C’est comme cela que nous devons procéder. Evitez de propager des rumeurs et des mensonges via les médias, préserver l’image de ce club jusqu’à l’ouverture du capital. J’en appelle au bon sens des supporters pour qu’ils se mobilisent autour de leur équipe et de bannir les propos qui portent atteinte aux personnes qui activent au sein de ce club, propos que nous ne connaissons pas dans cette famille de la JSK». N’est-il pas urgent de faire disparaître le clivage obsolète qui brouille la réalité ?

Le plat n’est pas consommé…
Le plat n’étant pas consommé, l’exercice n’est donc pas encore terminé, au contraire. Puisqu’il vient juste de démarrer… Il est donc impossible de faire une quelconque évaluation des conséquences de la mobilisation. Le porte-parole du club riposte, l’équipe est encore en place malgré le communiqué diffusé sur une chaîne TV privée qui annonçait que le président Mellal n’est plus président de la JSK. En somme, de quoi donner à ses supporters l’envie de mettre un pied devant l’autre pour avancer et instaurer la cohésion autour d’un projet commun. La riposte ne s’est pas faite attendre. Au lendemain de la conférence de presse, Mellal sur les ondes de la Chaîne III avertit le président du CSA «j’appelle Ait Mouloud à démissionner car depuis deux mois qu’il est élu, il n’a pas encore reçu son agrément. Je suis toujours le président de la JSK. Personne ne peut me faire bouger». Accusant ouvertement «Ait Mouloud et Said Boukhari d’être derrière la déstabilisation de la JSK». Mellal affirme qu’il s’opposera «de toutes ses forces» à la tenue d’une AG des actionnaires le 11 février tel que programmé par les autres membres de la SSPA «de mèche avec le CSA», insiste Mellal qui dit «vouloir terminer la saison avant d’être jugé».

Le football perd ses repères
«Le football perd ses repères. Certains gestionnaires n’ont rien avoir avec ce sport. Ils veulent s’identifier à des personnalités du football, mais ils échouent, parce qu’ils ne connaissent rien du football. Je me demande aussi, qu’allons-nous laisser à nos enfants, regardez ces innocents qui jouent et qui veulent se rapprocher des grands noms. Ils le regretteront bien un jour». Triste constat d’un Monsieur ayant joué quelques années après l’icône, en l’occurrence Rachid Makhloufi… Il refuse qu’il soit cité.
H. Hichem