L’APLS poursuit ses attaques contre les positions marocaines pour le 71e jour consécutif

Sahara occidental

L’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) a poursuivi ses attaques contre les positions et les retranchements des forces d’occupation marocaine le long du mur de sable pour le 71e jour consécutif, a indiqué vendredi un communiqué du ministère sahraoui de la Défense.

Selon le communiqué n°71 rapporté par l’Agence de presse sahraouie (SPS), «les forces de l’armée sahraouie ont lancé hier une série d’attaques lourdes ciblant les points de concentration des forces d’occupation marocaines dans plusieurs régions, notamment dans les régions de Labaadj (secteur Outouizki) et la région de Taref Bouhenda». Le même communiqué a ajouté que «des bombardements intensifs ont visé les régions de Lemsassir dans le secteur de Outouizki et la région d’Agueraret dans le secteur de Frissa ainsi que le secteur de Oussred et la région de Fdert Leghrab dans le secteur de Houza». La même source a ajouté «qu’un bombardement concentré a visé vendredi les régions des positions des forces d’occupation dans plusieurs régions à savoir, Fdert El Ache dans me secteur de Houza, El Chdhimia, dans le secteur d’El Mehbes, Rous Oudi El Zenane dans le secteur de Outouizki et la région de El Fyaine dans le secteur de Frissa ». Les attaques de l’Armée sahraouie se poursuivent, ciblant les positions et les retranchements des forces d’occupation marocaine qui ont infligé de lourdes pertes humaines et matérielles le long du mur marocain de la honte. Une motion a été adressée au nouveau président américain, Joe Biden par 45 académiciens et juristes l’exhortant à annuler la décision de son prédécesseur, Donald Trump sur le Sahara Occidental, en affirmant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

45 académiciens et juristes de différents pays appellent Biden à annuler la décision de Trump
Les signataires de la motion ont exhorté le président Joe Biden à annuler, dans les plus brefs délais, l’annonce faite par Trump sur la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, précisant : «vous savez pertinemment que le Sahara occidental est reconnu en tant qu’Etat par l’ONU, la Cour internationale de justice (CIJ) et la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), et conformément à un large consensus de juristes internationaux, il s’agit d’un territoire non autonome». Dans ce contexte, ils ont fait valoir le droit du peuple sahraoui à disposer de son avenir, préconisant de permettre « au peuple de cette nation d’exercer son droit à l’autodétermination et à l’indépendance, à travers l’organisation d’un référendum libre et transparent, tel que stipulé dans les décisions de l’ONU». «Le Sahara occidental, connu officiellement sous l’appellation de République arabe sahraouie démocratique (RASD), et reconnu par des dizaines de pays est membre fondateur de l’Union africaine (UA) dont la charte consacre l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation», ajoute la même source expliquant que Trump avait fait des Etats unis une partie qui soutient à la colonisation d’un Etat africain reconnu comme tel. Les signataires ont souligné que les Etas unis n’avaient pas le droit de disposer du destin du peuple sahraoui par une simple annonce, estimant que «le statu quo porte atteinte à la réputation des Etats unis dans le continent».

Une équipe internationale d’avocats pour la défense de Maâti Monjib
Le Comité de soutien à l’historien et militant marocain Maâti Monjib, détenu depuis fin décembre, a décidé de constituer une équipe internationale d’avocats pour appuyer la défense au Maroc, engager des procédures en France et au niveau international. Selon un communiqué publié à l’issue d’une réunion internationale mercredi des Comités de soutien au défenseur des droits humains et aux autres prisonniers politique au Maroc, tenue à Rabat à l’appel du Comité de soutien en France, l’initiative sera coordonnée par le cabinet de l’avocat William Bourbon. Cette décision a été prise en présence des «familles de Maâti Monjib, Omar Radi et Soulaiman Raissouni, des représentants des comités au Maroc et au Canada, un des avocats marocains présents à l’audition, les avocats français William Bourdon et Vicent Brengarth, ainsi que des journalistes», selon la même source. La même source rapporte que les avocats de Maâti Monjib au Maroc ont indiqué avoir engagé plusieurs requêtes pour «vice de procédure», en particulier l’arrestation elle-même qui s’apparente à un enlèvement sans mandat d’arrêt pénal marocain. Elles portent aussi sur les difficultés d’accès au dossier par les avocats de la défense à qui est refusée une copie des pièces. Les comités déplorent que les «avocats en sont réduits à consulter le dossier volumineux dans le bureau du juge d’instruction sur le temps de l’audition. Ce qui constitue une violation grave des règles de procédure garantissant le droit à un procès équitable». Les avocats ont également déposé une demande de remise en liberté de Maâti Monjib à laquelle le juge d’instruction devrait répondre dans les deux ou trois jours. Partout en Europe, aux Etats-Unis, au Canada comme au Maroc, des voix s’élèvent de plus en plus nombreuses – universitaires, intellectuels, responsables politiques, militants ou simples citoyens- pour exiger la libération immédiate de Maâti Monjib et de tous les journalistes et militants prisonniers d’opinion au Maroc, ainsi que l’arrêt des poursuites injustifiées à leur encontre. Maâti Monjib a été arrêté le 29 décembre dans un restaurant du quartier Hassan à Rabat. Il a été «littéralement kidnappé» par huit policiers en civil descendus de deux voitures, rappelle le communiqué.
R.I