Nécessaire régulation pour garantir les intérêts des intervenants

Marchés nationaux de la pêche

Le ministre de la Pêche et des productions halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, a mis en avant dimanche passé à Alger la nécessité de réguler et de contrôler les marchés nationaux de la pêche pour garantir les intérêts de tous les intervenants de la production à la consommation.

A ce propos, le ministre a assuré, lors des travaux du premier Conseil national de la Chambre algérienne de pêche et d’aquaculture (CAPA), que le ministère comptait traiter ce dossier en coordination avec d’autres secteurs et les différentes parties prenantes (professionnels, administrations et associations professionnelles). Ainsi, face à la problématique de la régulation des marchés de la pêche et de la commercialisation des productions halieutiques en Algérie, M. Feroukhi a insisté sur «l’établissement d’un diagnostic minutieux du marché qui permettrait de proposer des solutions d’urgence pour remédier aux dysfonctionnements constatés». Selon lui, «un climat économique favorable, que ce soit pour la pêche ou les productions aquacoles» est de nature à assurer la «sécurité économique» de la filière avec l’ensemble de ses intervenants (producteurs, investisseurs et consommateurs). Il s’agit, explique-t-il, d’introduire des normes sur le marché pour combler toutes les lacunes qui entravent l’essor escompté. «Notre mission est d’accompagner le processus de développement et de renforcement de la production, sans perdre de vue les lacunes actuelle et leur impact sur le producteur et le consommateur», a-t-il ajouté dans ce sens. Pour ce qui est de la demande relative à la pêche à l’espadon formulée par les professionnels, M. Ferroukhi a fait état d’un accompagnement de ces derniers, en coordination avec les organismes nationaux et internationaux. A l’occasion, le ministre de la Pêche et des productions halieutiques s’est engagé à accorder des licences aux professionnels de la pêche artisanale pour la capture du thon rouge mort au profit du marché national. En marge des travaux du Conseil national de la CAPA, il a été procédé au lancement de la première promotion de formation des marins sans instruction, à partir de la semaine prochaine. Cette formation intervient en réponse aux demandes de plusieurs professionnels et jeunes chômeurs parmi les enfants des marins désirant acquérir du savoir-faire dans le domaine des activités de pêche. A ce titre, M. Ferroukhi a indiqué que la formation qui sera lancée, début février prochain, sera sanctionnée par un diplôme de marin qualifié qui permettra à son titulaire de travailler à bord d’un bateau de pêche de 24 mètres de long. Le diplôme lui permettra également d’exercer son activité légalement, ce qui lui ouvrira droit ainsi qu’à sa famille, aux prestations de la sécurité sociale et de la pension de retraire. Le ministre s’est félicité, en outre, de la circulaire signée par le ministère avec la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS), et de la possibilité pour les gens de mer de bénéficier des allocations familiales. il a également appelé les présidents et directeurs des CAPA à prendre les mesures indispensables à l’élaboration des listes des pêcheurs activant dans le domaine, en vue de leur permettre d’obtenir les brevets et certificats d’aptitude pour la conduite des navires de pêche et de leur machines. Par ailleurs, M. Ferroukhi a évoqué les conditions de sécurité de la navigation maritime et la réduction des accidents et des risques. Abordant le dossier des appareils sensibles, à savoir ceux des télécommunications, le ministre a fait état de la mise sur pied d’un groupe de travail de concert avec le ministère de la Poste et des Télécommunications, à l’effet de mettre en place des facilitations au profit des professionnels qui se verront octroyés des autorisations d’acquisition de ces appareils. En matière de l’investissement dans la fabrication, la construction et la réparation des navires, il convient de rappeler que le ministre a affirmé la semaine passée que son secteur apportera tout le soutien et toutes les facilitations pour relancer l’opération. A ce sujet, il a indiqué que le secteur compte sur les professionnels ayant une expérience dans la maintenance pour permettre de pêcher avec des moyens locaux, à savoir des navires construits au niveau national. Dans ce sens, il a souligné que cette activité donnera lieu à d’autres activités relatives au secteur et ce, dans plusieurs domaines, à l’instar de l’industrie électronique et mécanique.
Manel Z.