Près de 30% des projets Ansej opèrent dans les services

Micro-entreprises

Près de 30% des entreprises créées dans le cadre du dispositif Ansej, désormais dénommée l’Anade (Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat), opèrent dans les Services, révèle une étude réalisée par le ministère délégué auprès du Premier ministère chargé des micro-entreprises.

Selon cette étude, 28% des 386.280 projets financés par cet organisme depuis le lancement du dispositif, en 1997, et jusqu’au 31 mars 2020, sont des entreprises de services. S’agissant les domaines les plus sollicités par les créateurs d’entreprises via ce dispositif figurent, selon la présente étude, le secteur de l’agriculture et du transport de marchandises qui viennent à la seconde place, avec un taux de 15%, chacun, suivis par les artisans qui représentent 11% des entrepreneurs. Parmi les autres secteurs les plus demandés arrive le secteur du BTP, en 4e position avec 9%, suivi par l’industrie qui totalise 7%, alors que le transport des voyageurs s’est adjugé 5% des projets Anade. Trois domaines, en l’occurrence la maintenance, le transport réfrigéré et les activités libérales, ont intéressé 3% (pour chacun d’eux) des investisseurs, assez loin devant la pêche avec 0,3% ou encore l’irrigation avec 0,1%. Pour ce qui est de la répartition géographique des projets accompagnés par l’ex-Ansej, l’étude de la tutelle montre que 68% de l’ensemble des projets ayant bénéficié du financement de cette agence sont localisés au Nord de l’Algérie, ce qui représente 261.826 entreprises. Les entrepreneurs de la région des Hauts-Plateaux sont au nombre de 86.618, soit 22% des entreprises créées grâce au dispositif Anade, alors que les agences du Sud du pays ont financé 37.836 projets équivalents à 10% de la totalité du programme réalisé par l’agence. Quant au mode de financement, l’étude indique que 96% des entrepreneurs ont opté pour un financement triangulaire (apport personnel-banques-Anade) avec, au final, 371.528 entreprises lancées. Pour les 4% restantes, il s’agissait de financements mixtes (apport personnel Anade) dont ont bénéficié 14.752 projets. Un troisième mode de financement a été créé en octobre 2018, à savoir l’auto-financement et qui a permis à 101 entreprises d’entrer en activité. Concernant le seuil d’investissement des entreprises Anade jusqu’au 30 juin 2020, le document du ministère détaille que 26%, soit le taux le plus élevé, des entreprises ont reçu un financement entre 1 et 2 millions DA, alors que 24% des entrepreneurs ont demandé une aide virant entre 2 et 3 millions DA. Enfin, 13% des porteurs de projets ont obtenus entre 3 et 4 millions DA de financement de la part de l’Anade. Loin derrière, avec 0,1% des entreprises, on retrouve les projets avec lesquels l’Agence s’est investie à hauteur de 10 millions DA, alors que 4% d’entre elles ont requis une enveloppe financière entre 9 et 10 millions DA et 2% ont demandées un apport entre 8 et 9 millions DA. Concernant les entreprises en difficulté, 77.520 dossiers ont été déposés au niveau du Fonds de garantie des risques de crédits pour rembourser les banques, d’un montant global de près de 116,5 milliards de DA. Le Fonds a régularisé 22.576 dossiers en remboursant près de 27,5 mds de DA, alors que 49.713 dossiers sont à l’étude représentants un montant de près de 82,5 mds de DA. Le document du ministère fait état du rejet de 3.017 dossiers par ce Fonds, d’une enveloppe totale de 3,8 mds de DA. En outre, 2.214 entrepreneurs ont assuré le remboursement de leurs créances, avec un montant global de près de 2,8 mds de DA.
Manel Z.