Des journalistes et académiciens contredisent la propagande médiatique marocaine

Sahara occidental

Des universitaires et académiciens de différents pays ayant pris part à un atelier autour des derniers développements que connait la cause sahraouie, abrité par la région allemande Saxe, ont été unanimes à souligner la nécessité d’œuvrer à communiquer avec les parlements et acteurs politiques internationaux, en vue de les sensibiliser à la gravité de ce qui se déroule dans la région.

Selon l’Agence de presse sahraouie (SPS), les participants à l’atelier ont mis en garde contre les politiques de l’occupant marocain au Sahara occidental et la propagande médiatique à laquelle il se livre en vue de tromper l’opinion publique internationale autour de la réalité de ce qui se passe dans la région.Les participants ont été également unanimes à souligner la nécessité d’œuvrer à communiquer avec les parlements et les acteurs politiques internationaux, en vue de les sensibiliser à «la gravité de ce qui se passe, marquée par les circonstances que connait la cause sahraouie sous l’occupation marocaine». L’agence sahraouie indique que l’atelier qui a été encadré par le représentant du Front Polisario dans la région, Mohamed Abba Edakhil, a débuté par la projection d’un film documentaire sur les derniers développements au Sahara occidental. Les derniers développements comprennent la violation par les forces de l’occupant marocain de l’accord de cessez-le-feu, le 13 novembre passé, après l’agression marocaine contre des civils sahraouis dans la brèche illégale d’El Guerguerat.
Les graves violations des droits de l’Homme dans les régions occupées du Sahara occidental, ainsi que la fermeture de la région aux médias et missions internationales, parmi les parlementaires et sympathisants solidaires de la cause sahraouie ont été également abordées dans le film-documentaire. Cet atelier a vu la participation de journalistes et d’académiciens de différents pays, dont Mme Isabel Lourenço, militantes des droits de l’Homme, et chercheuse-académicienne au Centre d’études africaines de l’Université de Porto (Portugal), de participants des régions libérées du Sahara occidental, d’une député parlementaire régionale de la région Saxe, Mme Toni Marchiling.

L’APLS cible 12 positions des forces de l’occupation marocaine

Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) poursuivent leurs attaques contre les retranchements des forces d’occupation marocaine tout au long du «mur de la honte» ciblant, ces deux derniers jours vendredi et samedi, 12 positions des soldats marocains, a indiqué samedi un communiqué militaire du ministère sahraoui de la Défense.
«Les unités de l’APLS ont bombardé vendredi des retranchements des forces marocaines dans la zone de Asouihat (secteur Farsia), la zone de Rous Asloukia(secteur de Farsia) ainsi qu’au secteur de Bekkari», a précisé le communiqué n 79 rendu public par l’Agence sahraouie SPS. Samedi, «des unités avancées de l’APLS ont mené des bombardements ciblant des cantonnements des forces marocaines dans la région d’Adhim Oum Adjloud (secteur d’Aousserd), Aklibat Ould Boubkir (secteur de Tchella), Amkli Lebkar (Amgala) et Rous Oudi Douiheb (secteur de Mehbes), outre la région d’Oum Lekta (Mehbes) où des colonnes de fumée ont été aperçues au niveau de la base prise pour cible», a ajouté le communiqué. Les unités de l’APLS ont également bombardé les forces marocaines postées dans la région de Fedra Leghrab (secteur de Haouza), Rous Oudiat (Farsia), Oum Adken (Bekkari) et la région d’Adjbilet Elkhadr (secteur de Kelta). A rappeler que le ministre sahraoui de l’Equipement, Sid Ahmed Batal a affirmé lundi dernier que l’ensemble des points de retranchement des forces marocaines constitueraient des cibles pour l’Armée sahraouie en guerre pour l’indépendance.

La RASD prend part à la 3e réunion extraordinaire du Comité technique spécialisé de l’UA
La République arabe sahraouie démocratique (RASD), a pris part à la 3e réunion extraordinaire du Comité Technique Spécialisé sur la Défense, la Sûreté et la Sécurité (CTSDSS) de l’Union Africaine (UA), qui se tient en visioconférence depuis vendredi, indique l’Agence de presse sahraouie (SPS). La réunion a porté sur l’examen du projet de la politique de l’UA sur les opérations de paix dans le continent africain. Lors de cette réunion, les participants ont suivi les interventions de nombre de délégations, dont la délégation sahraouie, «qui a répondu aux allégations de la délégation marocaine» en informant les participants sur «la situation prévalant dans le Sahara occidental et la reprise de la lutte armée, que tente de cacher l’occupant marocain», précise la même source.
Le projet de la politique de l’UA sur les opérations de paix dans le continent est un des documents stratégiques de l’Union devant être adopté lors de la réunion extraordinaire des chefs d’Etat-major et des ministres de la Défense nationale, après l’introduction de modifications nécessaires suite à son examen, rapporte SPS. La RASD est représentée à cette réunion d’experts par Bachir Mouloud Mhamed, Mohamed Ali Brahim Boutarf et Mohamed Mahdjoub, conclut la même source.
La mère d’un détenu sahraoui interpelle le CICR pour la libération de son fils La mère du détenu sahraoui Mohamed Amine Hedi a appelé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et les consciences vives à intervenir pour la libération de son fils et l’ensemble des détenus politiques sahraouis des geôles de l’occupant marocain. Après avoir alerté sur la dégradation de l’état de santé de son fils, détenu dans une prison marocaine depuis plus de dix ans suite à sa participation à une manifestation pacifique, Mme Mnina Mohamed Amine a expliqué que sons fils «confronté depuis des années à l’isolement et à la privation de son droit à poursuivre ses études supérieures et à bénéficier de soins médicaux a entamé une grève de la faim, depuis le 13 janvier».
La mère du détenu sahraoui a également dénoncé les mauvais traitements infligés à son fils par l’administration de la prison «Tiflet 2» et ses maladies chroniques dues aux conditions de son incarcération. Les administrations pénitentiaires marocaines s’acharnent, dans leurs politique oppressive, contre les détenus politiques sahraouis, dont ceux de Gdim Izik, notamment avec la propagation du nouveau coronavirus (Covid-19) dans les prisons marocaines. Les détenus de Gdim Izik se trouvent dans plusieurs prisons marocaines situées de 600 à 1300 km des villes sahraouies occupées.

San Leon Energy sous enquête pour ses activités au Sahara occidental occupé
La société d’exploration pétrolière et gazière irlandaise, San Leon Energy, fait l’objet d’une enquête de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur ses activités dans les territoires occupés du Sahara occidental, ont rapporté les médias. Le Global Legal Action Network (Glan), une agence non gouvernementale, a déposé une plainte officielle auprès de l’OCDE au sujet de l’entreprise, par l’intermédiaire de son représentant en Irlande en octobre 2018. L’agence Glan a indiqué que l’entreprise en question ne respectait pas les lignes directrices de l’OCDE, en particulier le principe «d’engagement significatif avec les parties prenantes et le principe du respect des droits de l’homme internationalement reconnus».
«Les activités de San Leon au Sahara occidental contribuent au maintien d’une annexion illégale et au déni du droit internationalement reconnu du peuple sahraoui à l’autodétermination sur son territoire», a déclaré la conseillère juridique du groupe, Valentina Azarova. «Des entreprises comme San Leon bénéficient de l’économie illicite du Maroc au Sahara occidental et contribuent à la gravité des violations des droits de l’homme en cours», a-t-elle ajouté. Le directeur de l’agence Glan, Gear Cuinn, a soutenu «qu’il est impossible de faire des affaires» au Sahara occidental occupée d’une manière qui «respecte le droit international, y compris les lignes irectrices de l’OCDE pour les entreprises multinationales», en raison du «contrôle du Maroc sur l’environnement des affaires» dans les territoires occupés.
Le représentant de l’OCDE a déclaré qu’il y avait «de prime à bord une preuve de procéder», sur la base à la fois de la plainte et de la réponse de la société, selon laquelle il y avait «des différences de points de vue importantes» entre le plaignant et la société. Il demande «formellement aux parties si elles sont disposées à s’engager dans une médiation dans le but de parvenir à une résolution». Si une «solution négociée» n’est pas possible, le représentant de l’OCDE pour l’Irlande «examinera le cas et rédigera un rapport, éventuellement avec des recommandations».
R.I.