Réponse le 2 mars 2021

Ahmad candidat à sa propre succession ?

L’ex-président de la Confédération africaine de football, Ahmad Ahmad croit avoir réussi à sortir, totalement, sa tête de l’eau.

L’instance basée à Lausanne (Suisse) se limite, quant à elle, d’annoncer qu’elle a effectivement «été saisie d’un appel déposé par Ahmad Ahmad contre la décision de la Chambre de jugement de la Commission d’éthique de la FIFA rendue le 19 novembre 2020, motif le 21 janvier 2021. Après étude, elle accepte la demande de suspendre temporairement les effets de la décision de la Chambre de jugement de la Commission d’éthique de la FIFA jusqu’au prononcé de la sentence finale», ceci «en raison notamment d’un risque de dommage irréparable pour Ahmad en cas de maintien de la sanction disciplinaire durant la période précédant les élections de la CAF». Faut-il rappeler que l’ex-président de la CAF a été «sanctionné par la FIFA le 19 novembre 2020 d’une interdiction d’exercer durant cinq ans toute activité liée au football pour de multiples entorses au code d’éthique, dont des détournements de fonds». Non assommé par cette décision, il décide de batailler et surtout de faire valoir ses preuves pour défendre sa personne, et surtout sa personnalité. C’est dans ce cadre que le Malgache avait fait appel auprès du Tribunal arbitral du sport.

Pourquoi cette sanction ?
Une interdiction de 5 ans de toute activité relative au football et d’une amende de 200 000 francs suisses (185 000 euros). Le Malgache a répliqué le mercredi 25 novembre 2020 sur Twitter en publiant un communiqué dans lequel il annonçait qu’il va contester sa sanction auprès du Tribunal arbitral du sport. « Au-delà de mon cas, c’est l’autodétermination du football en Afrique qui est attaqué» , a protesté le boss du football africain qui dénonce une procédure tronquée et accuse la FIFA de chercher à l’empêcher de se présenter à l’assemblée générale élective du 12 mars prochain pour briguer un mandat sa propre succession.

Ahmad autorisé à faire campagne, mais attention, pas à être candidat…
Le TAS n’a pas remis en cause la décision de la FIFA qui a rejeté sa candidature pour la présidence de la CAF en raison de sa suspension. « La formation arbitrale a rejeté la demande de mesures provisionnelles de Ahmad visant à ce qu’il soit fait l’interdiction à la FIFA de prendre toute décision ayant pour conséquence d’empêcher Ahmad ou de lui rendre plus difficile de se présenter à l’élection à la présidence de la CAF prévue le 12 mars 2021», souligne la communication aux médias, laquelle précise en outre qu’«en raison notamment d’un risque de dommage irréparable pour Ahmad en cas de maintien de la sanction disciplinaire durant la période précédant les élections de la CAF, la formation du TAS a accepté la demande de suspendre temporairement les effets de la décision de la Chambre de jugement de la Commission d’éthique de la FIFA jusqu’au prononcé de la sentence finale. La formation a cependant souligné que cette décision provisoire ne préjuge nullement de ce qu’elle décidera dans l’analyse au fond, à l’issue de l’échange des écritures et de l’audience».

Verdict le 2 mars 2021
Plus globalement, le TAS a rappelé que la décision rendue ce vendredi «ne préjugeait nullement de ce qu’elle décidera dans l’analyse au fond, à l’issue de l’échange des écritures et de l’audience». L’instance a prévu de rendre son verdict le 2 mars, ce qui permettra à Ahmad, en cas de dénouement favorable, de se présenter pour l’élection présidentielle de la CAF prévue le 12 mars prochain pour briguer un mandat à sa propre succession.
H. Hichem