Le Danemark garde sa couronne

Finale du championnat du monde de handball

Les handballeurs danois, champions olympiques (2016) et du monde (2019) en titre, confirment et conservent leur couronne mondiale en s’imposant contre la Suède 26-24, dimanche en début de soirée au Caire (Egypte).

Les coéquipiers de Mikkel Hansen reviennent au sommet du handball mondial, quatrièmes à réaliser un doublé mondial après la Suède (1954-1958), la Roumanie (1961-1964 et 1970-1974) et la France (2009-2011 et 2015-2017). Vainqueurs de leur premier titre de champion du monde il y a deux ans, les Danois décrochent au terme d’une partie exceptionnelle marquée par un spectacle qui laissera des traces sur le sol égyptien, leur doublé au terme d’une finale maîtrisée de bout en bout. Faisant jeu égal dès le coup d’envoi, créant un suspens qui dérape les pronostics. A égalité à la mi-temps (13-13), c’est le Danemark qui prit le dessus grâce à Jacob Holm et Niklas Landin, décisifs en fin de rencontre. Ainsi, au terme d’une accélération, les deux équipes arrivent à se distancier, et c’est le Danemark qui charge le filet d’approvisionnement des Suédois, conservant ainsi le trophée acquis en 2019 à domicile, quand il avait facilement disposé de l’autre rival scandinave, la Norvège (31-22). Le scénario a été tout autre cette fois-ci.

Les Suédois surprennent
Les Suédois, quant à eux, débarquent en Egypte sans ses meilleurs joueurs (Niclas Ekberg, Jesper Nielsen, Andreas Nilsson, Lukas Nilsson) et avec une nouvelle génération qui découvre les effets d’une compétition mondiale. Depuis 2002, elle a pour objectif de décrocher un premier titre, elle qui fut finaliste aux JO-2012 et à l’Euro-2018. Ils ont été surpris par leur jeu et leur capacité à s’imposer devant les plus rodés sur les terrains des championnats du monde. «Ils avaient joué crânement leur chance et se sont retrouvés devant (10-12) en fin de première période, et encore en début de second acte (17-18)». Et pourtant, ils ne sont pas champions du monde et olympiques pour rien, et «Niklas Landin a encore justifié son statut officieux de meilleur gardien du monde». En deux actions, l’arrière droit suédois Albin Lagergren a vu les étoiles : «Mikkel Hansen lui a fait faire la toupie pour marquer (16-15) et Landin a réalisé un arrêt de haute voltige (22-20) face à lui, permettant aux Danois de creuser un premier écart (25-22). Les arrières Jacob Holm (6 buts) et Nikolaj Oris (5) ont assommé un peu plus les Suédois». La Suède, finaliste aux Jeux de Londres en 2012 et de l’Euro-2018, court toujours après son premier titre depuis 2002, faisait remarquer un confrère. La compétition qui ne s’est pas déroulée sans être décriée par de nombreuses fédérations a permis de mettre en vitrine l’âge de beaucoup de joueurs, mais aussi celui des jeunes qui découvraient les sensations pour la première fois d’un championnat du monde. La Suède, quant à elle, qui ne s’attendait pas à être en finale s’est mise à table et a su séduire à cette occasion par la jeunesse de ses joueurs en revenant intelligemment au devant des grands événements. Les équipes se retrouveront en mars 2021 à Tokyo lors des JO. Un cadre différent certes, mais l’objectif est le même pour chaque nation.
H. Hichem