Le CNESE alerte le gouvernement Djerad en ‘’45 notes’’

Situation économique

Le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE) est en passe d’élaborer ‘’45 notes d’alerte’’ destinées au Gouvernement, comportant des rapports dans différents secteurs à l’effet d’alerter ce dernier sur plusieurs dossiers importants, a affirmé lundi à Alger, le président du CNESE, Reda Tir.

Lors se son passage sur les ondes de la Radio nationale, au «Forum de la Radio», M. Tir a précisé que ces notes permettront d’informer le Gouvernement sur les changements et derniers développements au niveau international, notamment en ce qui a trait aux marchés et aux risques potentiels. Il a évoqué, à ce propos, le rôle que le CNESE aspire à jouer en matière de médiation entre les entreprises économiques et le Gouvernement, de même que sa contribution au règlement des contentieux socio-économiques des citoyens et la création d’espaces de concertation regroupant les différentes catégories sociales, économiques et syndicales. Soulignant que «le Conseil jouit de l’autonomie pour la première fois depuis les années 90», M. Tir a affirmé que cet organe»n’existe pas pour consacrer des pratiques politiques ou politiser des chiffres économiques». Selon le même responsable, le CNESE a reçu plus de 10 grands dossiers de la part d’opérateurs public et privé, lesquels seront soumis au Gouvernement, ajoutant que le Conseil a également entrepris des enquêtes sociales au niveau national sur l’impact de la Covid-19 à travers la distribution de près de 15.000 questionnaires à l’effet de collecter les informations y afférentes.
Il a indiqué que ces enquêtes sociales que le Conseil compte effectuer, contribueront à recueillir des données précises devant concourir au développement du système statistique national, qu’il a qualifié d’«obsolète», «d’où l’impératif de le renouveler». Par ailleurs, M. Tir a plaidé pour l’actualisation des lois et la levée de l’ambiguïté des textes d’application afin d’améliorer les performances économiques, rappelant, dans ce sens, le retard accusé dans la promulgation des textes d’application relatifs aux lois sur l’investissement et les hydrocarbures permettant d’aider l’investisseur national et étranger à rétablir la confiance vis-à-vis du climat d’affaires national. Le président du CNESE a relevé l’existence «d’une résistance au changement» au niveau des administrations publiques qui devront faire l’objet d’un «profond changement» de mentalités, en sus de l’ouverture du dossier de la Fonction publique de manière pacifique en mettant en place des procédures transparentes».
S’agissant du respect des règles de la concurrence, le même responsable a insisté sur l’impératif de dévoiler les données financières et fiscales et d’impliquer les opérateurs et le patronat, outre l’adoption des technologies modernes. Concernant les bases devant être adoptées pour réaliser les objectifs de la revitalisation économique, M. Tir a insisté sur le rôle de la production de la connaissance, de l’intelligence économique, du numérique et des nouvelles technologies, outre l’impérative recherche de marchés étrangers à travers la création de réseaux de distribution et de marketing internationaux ainsi que des filières des entreprises à l’étranger. Il est à souligner que le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE) est sur la voie de finaliser une enquête économique d’envergure sur les conséquences de la Covid-19 sur l’économie nationale, et ce en coordination avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), avait affirmé mardi dernier le président du Conseil, Réda Tir.
Djamila Sai