La classification des régions des Dayas au cœur des préoccupations de la Conservation des forêts

Zones humides à Djelfa

L’intégration des sites des Dayas, situées au sud de la wilaya de Djelfa, dans le classement «Ramsar» des zones humides, est au cœur des préoccupations de la Conservation locale des forêts, visant la protection de ces zones afin de les faire bénéficier d’un statut d’écosystème spécial.

Selon la cheffe du service de protection de la faune et de la flore, auprès de la Conservation des forêts de Djelfa, Malika Benhadj, des «démarches sont en cours depuis des années en vue de l’intégration des régions des Dayas dans le classement Ramsar, et l’étude y afférente est en cours d’achèvement», a-t -elle indiqué. Selon elle, «protéger ces zones et les faire bénéficier d’un statut d’écosystème spécial est l’objectif principal visé par leur classement dans la Convention sur les zones humides Ramsar», un traité international adopté en en Iran, en 1971, dans le but d’assurer aux zones humides une protection durable, réhabiliter leur rôle écologique et développer leur contribution économique, culturelle et scientifique, ainsi que leur valeur divertissante. Mme. Benhadj a signalé le recensement, actuellement, à Djelfa, de 12 zones humides, dont deux zones naturelles classées dans la convention Ramsar, et 10 autres aménagées artificiellement et non classées. Les deux zones classées sont celles de «Sebkhate Zagher-Est» à Sidi Bayzid et «Sebkhate Zagher-Ouest» dans la commune Zaàfrane. La conservation des forêts espère parvenir à classer les zones des Dayas (sud de Djelfa), dont celles, situées dans les communes de Selmana, Messaàd, Oum Laàdham, et Deldoul. La wilaya compte, également, d’autres zones humides artificielles à savoir les barrages «Kherriza» de la commune de Charef (50 km à l’ouest de Djelfa), Tigherssane et Krireche à Zaafrane. Intérêt des associations pour les zones des Dayas Les zones humides non classées des Dayas suscitent, également, l’intérêt des associations environnementales, dont le club de l’association «Lion de l’Atlas», qui avait initié, l’année dernière, des randonnées vers ces sites et des opérations pilotes de plantation de Pistachiers de l’Atlas, qui jouent un rôle primordial dans l’équilibre écologique de ces zones fragiles. Pour Hakim Chouiha, membre de cette association, également cadre technique au sein du Haut commissariat au développement de la Steppe (HCDS), dont le siège est sis à Djelfa, les zones des Dayas, qui possèdent un écosystème spécial leur permettant de collecter les eaux de pluies, n’«ont pas bénéficié de l’intérêt nécessaire en matière de classement Ramsar, destiné à leur sauvegarde, préservation et valorisation». Il s’est félicité, à ce titre, de la campagne de plantation de pistachiers de l’Atlas, en décembre dernier, qui, a-t-il dit, «a bénéficié d’un écho favorable auprès des spécialistes, vu l’importance et la nécessité du renouvèlement du couvert végétal, notamment à l’intérieur des espaces des Dayas, dont le périmètre géographique est principalement situé dans nombre de communes du sud de Djelfa». La célébration de la Journée mondiale des zones humides (2 février) à Djelfa, a été marquée par l’organisation de journées de sensibilisation ciblant les trois paliers de l’Education nationale, à l’initiative de la conservation locale des forêts, en collaboration avec la direction de l’environnement. Une journée de sensibilisation sur les zones humides de la wilaya, ainsi que sur les procédures de leur classement dans la convention Ramsar a été également organisée au niveau de la maison de l’environnement.

R.R