La nomination de l’entraîneur Bouakaz accentue les divergences entre la direction et le CA

USM Bel-Abbès

Les relations entre les membres de la direction de l’USM Bel-Abbès et ceux du conseil d’administration (CA) de la société sportive par actions (SSPA), à leur tête le président Abdelghani El Hennani, vont en se détériorant, menaçant sérieusement l’avenir de ce club en Ligue 1 de football.

La désignation de l’entraîneur Moez Bouakaz à la barre technique de la formation de la «Mekerra» en remplacement de Lyamine Bougherara, qui a jeté l’éponge dès la première journée de championnat, a accentué les divergences entre les deux parties, a-t-on appris mardi du club. Le patron de la SSPA, El Hennani a catégoriquement refusé la nomination de l’ex-coach de l’US Biskra, tout en prenant attache avec l’ancien entraîneur de l’ES Sétif, Kheïreddine Madoui, pour lui confier les commandes techniques de l’équipe. Cette situation plonge l’équipe dans le flou, elle qui reste sur une série de mauvais résultats qui lui ont valu de se positionner dans la zone rouge (17e, 9 pts) au classement après 11 journées. Le patron de la SSPA, El Hennani accuse les membres de la direction de l’USMBA, à leur tête le directeur général, Abbes Morsli, d’avoir «trahi (sa) confiance», estimant qu’ils ont dépassé leurs prérogatives. «Ils sont en train, depuis l’intersaison, de prendre des décisions importantes dans la vie du club sans nous en informer, nous les membres du conseil d’administration, alors qu’ils ont été délégués par nos soins pour gérer les affaires de l’équipe, pas plus», s’est plaint El Hennani récemment dans des déclarations à la presse. Même les décisions de ce responsable portant sur le limogeage du secrétaire général de l’équipe et son manager aussi, n’ont pas été appliquées, puisque les deux hommes sont toujours en poste. L’intervention récente de la direction locale de la jeunesse et des sports pour enterrer la hache de guerre entre les deux parties n’a pas donné aussi ses fruits, a indiqué, à l’APS, le premier responsable de cette instance. Et vint cette affaire du nouvel entraîneur qui risque d’envenimer davantage les rapports entre les deux parties, au moment où le technicien suisso-tunisien, qui en est à son troisième passage à l’USMBA, a déjà paraphé son contrat et choisi les membres de son staff technique. En fait, c’est ce bras de fer qui perdure entre les membres de la direction et ceux du conseil d’administration qui a dissuadé le désormais ex-coach de l’équipe, Lyamine Bougherara, de revenir sur sa démission, selon ses déclarations à l’APS en fin de semaine passée.

R. S.