«L’Algérie demeure un partenaire stratégique pour les Etats-Unis d’Amérique»

John Bolton :

«L’Algérie demeure un partenaire stratégique pour les Etats-Unis», a déclaré M. John Bolton l’ex-conseiller américain à la sécurité nationale. Ce dernier devait ajouter que les deux pays entretiennent d’excellentes relations de coopération sur un éventail de dossiers, plaidant pour le renfor- cement de la coopération antiterroriste entre l’Algérie et les Etats-Unis d’Amérique.

Lors d’un entretien accordé au Centre algérien de diplomatie économique (CADE), l’ex-conseiller américain à la sécurité nationale a fait savoir que l’Algérie et les Etats-Unis d’Amérique conservent d’excellentes relations de coopération». Les deux pays partagent presque les mêmes idées sur un bon nombre de dossiers, notamment le volet sécuritaire et la stabilité en Afrique du Nord et dans le bassin méditerranéen». Abordant le conflit du Sahara occidental, l’ex- conseiller américain à la sécurité nationale a indiqué que des graves erreurs ont été commises sous le mandat du Président sortant américain. Sur la question de la reconnaissance par Donald Trump de la prétendue reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental et l’impact que cela comporte sur les relations algéro-américaines, M. Bolton a jugé que «le renversement d’une politique américaine de longue date n’était pas une bonne idée (…) surtout quand il s’agit d’un problème qui affecte la sécurité nationale de l’Algérie». «Je pense donc que c’était une grave erreur à bien des égards et j’espère que cela n’a pas d’effet négatif durable sur les relations américano-algériennes», a-t-il ajouté. S’agissant de la menace terroriste qui demeure, pour lui «très sérieuse», il pense que «les Etats-Unis devraient augmenter la coopération antiterroriste avec l’Algérie, car, dit-il, les deux pays ont évidemment un désir commun de voir résoudre la crise en Libye». Au cours du même entretien, l’ex-conseiller a abordé également l’anarchie en Libye qualifiant de terrible la situation du peuple Libyen». Cet état de fait présente aussi le risque de menace terroriste dans le monde entier, et déstabilise surtout d’autres pays de la région qui font face à des menaces et des dangers à l’intérieur de leurs propres frontières», a-t-il fait savoir. Par la même occasion, l’ancien diplomate, ayant à son actif de longues années d’expérience en matière de sécurité internationale, a noté l’existence d’«un certain nombre de difficultés auxquelles est confronté le Sahel et une grande partie de l’Afrique du Nord, de l’Atlantique à la frontière égyptienne». De toute évidence, souligne-t-il, «la crise en Libye se poursuit sans grande perspective d’une solution, une situation qui a produit des flux migratoires en Europe et en Afrique du Nord». Pour rappel, l’ex-conseiller américain, l’auteur d’un ouvrage : «The Room Where It Happened : A White House Memoir», dit s’attendre à ce que soit accordé beaucoup d’attention à la manière dont l’administration Biden cherche à résoudre certaines questions stratégiques, dont les menaces de prolifération des armes de destruction massive, la menace du terrorisme et la résolution des conflits régionaux, et bien d’autres.
Moncef Redha