Moncef Marzouki désavoué par les siens

Accusation contre l’Algérie

Encore une fois, l’ancien président tunisien, Moncef Marzouki, s’en prend à l’Algérie avec des propos haineux, qualifiés à juste titre d’irresponsables par les Tunisiens eux-mêmes. Il s’est donné la peine de remonter le temps, sur dix ans en arrière, pour accuser l’Algérie d’immixtion dans les affaires tunisiennes, durant les évènements du prétendu»printemps arabe».

Selon ce que rapportent des sources médiatiques, c’est dans un entretien accordé à la chaîne londonienne Al Khalij TV, que Mohamed Moncef ben Mohamed Ahmed Bedoui-Marzouki a porté cette accusation sans en donner la moindre preuve. Immédiatement, des voix se sont élevées en Tunisie pour lui dénier le droit de parler au nom de ce pays. En fait, les Tunisiens ne le prennent pas au sérieux. Coopté à la tête de l’Etat tunisien, de décembre 2011 à décembre 2014, Moncef Marzouki sera éconduit par le peuple tunisien dès qu’il se frottera au suffrage universel pour briguer le poste de président de la République. Le ministère tunisien des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger a réagi aux propos de Moncef Marzouki pour affirmer que de telles»attitudes irresponsables n’engagent que leurs auteurs, et nullement l’Etat tunisien».
Le ministère tunisien a publié un communiqué sur sa page Facebook pour exprimer son»profond étonnement face aux déclarations attentatoires à l’Algérie, pays frère», soulignant que de telles»attitudes irresponsables n’engagent que leurs auteurs, et nullement l’Etat tunisien». Le ministère a souligné son»rejet catégorique de toutes tentatives désespérées tendant de porter atteinte à la force et à la profondeur des liens fraternels et des relations stratégiques entre la Tunisie et l’Algérie».
«Ces déclarations n’entameront, en rien, les relations tuniso-algériennes exceptionnelles qui ne cessent d’enregistrer un développement remarquable, grâce à la volonté sincère des dirigeants des deux pays de renforcer la coordination, la concertation ainsi que la foi commune en les valeurs de fraternité, de solidarité et de communauté du destin pour le mieux des intérêts des deux peuples frères», a soutenu le MAE tunisien. De son côté, le président du mouvement tunisien Ennahdha, Rached Ghannouchi – qui  a tenu à rappeler que la Tunisie s’est engagée dans une période de transition démocratique – a également réagi dans un entretien accordé à Radio Algérie Internationale (RAI) pour affirmer qu’«il ne tolèrera aucune atteinte à la relation stratégique liant les deux pays frères, la Tunisie et l’Algérie».
«Notre relation avec l’Algérie est à l’avant-garde des relations internationales et régionales, étant une relation stratégique, et nous sommes reconnaissants vis-à-vis de nos frères algériens, Etat et peuple, pour avoir été aux côtés des Tunisiens dans les moments difficiles», a-t-il soutenu. Du côté algérien, la solide amitié algéro-tunisienne ne peut être ébranlée par les commentaires aigris de Moncef Marzouki. Cette amitié a été forgée durant la Guerre de libération nationale menée par l’Algérie contre le colonialisme français. Dans quelques jours le 8 février, les deux peuples se retrouveront dans la commémoration du bombardement du paisible village situé à la frontière algéro-tunisienne, Sakiet Sidi Youcef, par l’armée française, en 1958, qui a touché une école primaire, et fait des dizaines de morts. Pour rappel, dans ce bombardement criminel, l’armée française a utilisé 25 avions (dont 17 fabriqués aux Etats-Unis). Cet événement tragique et sanglant a contribué à créer le socle solide sur lequel est bâtie  la coopération entre l’Algérie et la Tunisie. Marzouki ne devrait pas ignorer cette partie de l’histoire commune de nos deux pays.
Lakhdar A.