Plusieurs wilayas ont bénéficié de 2,6 milliards DA pour les chauffages scolaires

Conseil de la nation

Octroi d’aides financières à hauteur de 2,6 milliards de dinars en faveur des écoles primaires pour l’installation du système de chauffage central ou l’équipement en appareils de chauffage au gaz propane dans plusieurs wilayas.

Répondant à la question du sénateur, Ahmed Bouziane sur l’initiative de substitution du gaz propane au mazout dans le chauffage au niveau des écoles primaires, M. Beldjoud a souligné que «par souci de garantir un chauffage scolaire constant et régulier, plusieurs wilayas ont bénéficié d’aides financières pour l’installation du système de chauffage central et au gaz propane pour les écoles non raccordées au gaz de ville, notamment celles situées dans les régions rurales, montagneuses ou isolées, dans une démarche visant à limiter, voire éradiquer l’utilisation de produits inflammables dans le chauffage, en particulier le mazout dont la combustion dégage des gaz polluants et toxiques». Lors de cette séance plénière du Conseil de la nation, présidée par Salah Goudjil, président par intérim du Conseil, M. Beldjoud a rappelé que «19.742 écoles sont dotées d’appareils de chauffage au niveau national, dont 8.292 raccordées au gaz naturel et 2.223 au gaz propane», ajoutant que «1.719 écoles adoptent le système de chauffage électrique, 4.866 autres le chauffage central et 2.642 utilisent le mazout».
«74 écoles ont été dotées de l’énergie solaire, ce qui porte le nombre global des établissements scolaires dotés de l’énergie solaire à l’échelle nationale à 422 établissements», a-t-il fait savoir. Le même responsable n’a pas manqué l’occasion pour affirmer que son département ministériel « mène une stratégie bien ficelée de transition énergétique au niveau local face aux gaspillage et à la consommation excessive, en utilisant les énergies renouvelables et en réduisant la consommation de l’énergie causant des émissions de gaz toxiques à effet de serre». «Un programme d’action a été mis en place pour remplacer les lampes au mercure par des lampes économiques efficaces, ce qui permet de réduire considérablement la consommation d’énergie au niveau des écoles et des bâtiments administratifs». Cette séance a été une opportunité au cours de laquelle M. Beldjoud a indiqué que l’Etat a alloué cette année «26 milliards de dinars à la restauration scolaire, en plus des contributions budgétaires locales de 3,3 milliards de dinars, ce qui permet de nourrir plus de 3,9 millions d’élèves, soit 77% du total des élèves de la République». Compte tenu de l‘«importance» du parc national des structures scolaires qui comptent 19.807 écoles primaires, selon le ministre, les services du ministère ont renforcé les ressources humaines qualifiées des communes conformément à des contrats d’insertion professionnelle pour assurer le bon fonctionnement de ces écoles et cantines scolaires, ainsi que «plus de 11.000 cantines recensées et 50.000 agents pour les écoles et plus de 6.500 chauffeurs de bus de transport scolaire», sachant que les autorités concernées ont mis en service «1.348 cellules de suivi au niveau des communes pour suivre les opérations d’entretien et d’intervention pour faire fonctionner et fournir régulièrement les chauffages dans les écoles primaires pendant la saison hivernale».
Evoquant le dossier des zones d’ombre, M. Beldjoud a rappelé les instructions du Président de la République à cet égard, qui, selon lui, étaient «claires et nous avons travaillé pour les mettre en œuvre sur le terrain». Concernant la question relative au sort des dix wilayas déléguées concernés par la promotion après l’expiration des délais fixés par la date limite de mise en œuvre au plus tard le 31 décembre 2020, le ministre de l’Intérieur a affirmé dans sa réponse à la question du membre du Conseil, Abdelkader Djeddai, qu’»il est clair que toutes les conditions sont réunies pour la promotion des circonscriptions administratives concernées par la promotion en wilayas déléguées, cependant, les conditions sanitaires particulières que connaît le pays du fait de la pandémie du nouveau coronavirus à l’instar du reste du monde, a eu un impact négatif sur le déroulement de l’opération, ce qui a empêché l’achèvement des procédures liées à l’installation de ces nouvelles wilayas. Réaffirmant, dans ce contexte, «l’engagement de l’Etat envers ces collectivités locales», le ministre a rappelé que le programme du Président de la République «a mis l’accent sur la nécessité d’une réforme globale de l’organisation territoriale et de la gestion administrative». Des réformes qui devront déterminer et de manière précise, les compétences de l’Etat et des Collectivités locales», a-t-il expliqué.
Pour le ministre, la promotion des circonscriptions administratives dans le Sud, vient «concrétiser les engagements de l’Etat dans la prise en charge des préoccupations légitimes de la population du Sud du pays». Cette promotion est à même aussi de donner un nouveau souffle à l’économie et au développement des territoires, dans le cadre d’une feuille de route bien ficelée, progressive et au diapason des recommandations du Plan national d’aménagement du territoire. Des recommandations qui ont consacré, parmi les priorités, le traitement des disparités de développement entre les wilayas du Nord et les wilayas du Sud. L’expérience des circonscriptions administratives était, selon le ministre, «positive», d’autant qu’elle a permis de parvenir à «une relance» de la région sud, notamment en matière d’infrastructures de base et d’aménagement urbain. Pour les besoins de la promotion de ces circonscriptions, rappelle le ministre, «il a été procédé à la création d’une commission conjointe chargée de l’aménagement des structures, de l’élaboration des documents techniques et du recensement des biens publics, des structures sécuritaires et des ressources humaines».

R.R