Les agences de voyages à la peine

Le tourisme pris en otage par la pandémie du Covid-19

Le Gouvernement a décidé, récemment, de lever les restrictions sur certaines activités et l’aménagement des horaires de confinement. La seule activité à ne pas bénéficier d’indulgence des autorités est celle du voyage.

Fermées depuis le début de la crise du Covid-19, les 4.000 agences de voyages que le secteur compte en Algérie, ne voient plus le bout du tunnel. Les perspectives sombres du secteur du tourisme mondial confirment les craintes et les inquiétudes des agences de voyages quant à l’improbabilité de reprendre leurs activités avant la fin de l’été 2021. Les agences de voyages se contentent, en attendant le retour de la mobilité internationale, de promouvoir le tourisme domestique, sous des conditions sanitaires très strictes. La distanciation sociale, l’interdiction des regroupements et de toutes les festivités inscrites habituellement dans les programmes de divertissements et des voyages organisés ont des répercussions négatives sur l’activité des agences de voyages.
Certaines agences ont dû, à multiples reprises, rembourser leurs clients en raison des désistements de dernière minute. Le secteur touristique notamment mondial a été frappé de plein fouet par la pandémie de Covid-19 a coûté jusqu’à «deux millions d’emplois directs et indirects sur le continent africain et a déjà engendré des pertes en revenus annuels à des destinations touristiques en Europe», selon les dernières statistiques officielles en date des Nations unies. En Algérie, les agences de voyages s’interrogent sur leur sort et interpellent les pouvoirs publics pour trouver une solution à leur situation de plus en plus insoutenable. Le maintien des frontières fermées depuis plus de onze mois ont mis à mort l’activité des agences de voyages qui n’arrivent plus à organiser des voyages ou à vendre des billets d’avions.
Exception faite à l’agence Air Algérie qui a repris timidement les réservations et les ventes de billets, uniquement, pour les rapatriements de et vers l’Algérie. En absence de perspectives, plusieurs agences de voyages se sont converties dans la promotion du tourisme domestique, malgré les restrictions, et ce, afin d’éviter de mettre la clé sous le paillasson. Depuis le début de la pandémie du Covid-19, en 2020, le secteur du tourisme a accusé des pertes colossales qui se sont répercutées sur le chiffre d’affaires des entreprises de voyages. Certaines destinations populaires connues mondialement ont décidé de repousser les dates de reprise des voyages touristiques à l’été 2021. Le retour de cette activité est malheureusement tributaire de l’évolution de la situation sanitaire dans les pays du monde.
La prise de risque est exclue dans ce contexte d’incertitude, ce qui plombe davantage l’état de santé des entreprises de voyages à l’agonie. Certes le secteur du tourisme en Algérie souffre de la double crise sanitaire et économique, mais l’impact reste moindre par rapport aux pays voisins qui ont un manque à gagner des milliards de dollars. En Algérie, le coup dur a été plutôt encaissé par les entreprises de voyages en détresse. Sans revenu et sans perspectives. Les promoteurs de voyages crient leur ras-le-bol et attendent impatiemment le retour à la vie normale. Également appellent les autorités à l’aide.
Samira Takharboucht