Les ministres arabes des AE prônent une position commune qui rompt avec l’ingérence étrangère

Ligue arabe

Les ministres arabes des Affaires étrangères ont affirmé, lundi au Caire à l’issue de leur réunion d’urgence, que les développements que connaît la région exigent une position inclusive qui devrait asseoir la sécurité nationale des pays arabes, au service de leurs intérêts communs, sans ingérence étrangère.

Dans une recommandation ayant sanctionné les travaux de la réunion, ils ont souligné la nécessité de consolider l’action arabe commune sur la base d’une vision à la hauteur des développements, dans l’objectif de servir les intérêts des peuples arabes dans un monde en mutation et à multiples défis, tout en mettant l’accent sur le principe de la souveraineté des pays arabes dans la prise de décisions, avec l’attachement plein aux questions et droits constants, à leur tête la cause palestinienne. Les chefs de la diplomatie des pays arabes ont, en outre, indiqué que la sécurité dans la région demeure une partie intégrante de la sécurité nationale de chaque pays, soulignant «l’impératif pour les pays arabes de faire front commun face aux dangers qui les guettent et aux ingérences internationales et régionales, ainsi qu’aux violations israéliennes de la souveraineté des pays arabes dans la défenses de leurs intérêts communs». «Sous l’égide de la Ligue arabe, les Etats membres doivent constituer un bloc qui défend des intérêts communs, à même d’empêcher les ingérences de puissances régionales et internationales», ont-ils insisté. Ils ont, dans ce sens, réaffirmé la centralité de la cause palestinienne et l’engagement de tous les pays arabes à soutenir les droits légitimes et inaliénables du peuple palestinien, notamment son droit à l’autodétermination et à la création d’un Etat palestinien indépendant, tout en exprimant leur attachement à une solution à deux Etats pour parvenir à une paix juste et durable dans la région du Moyen-Orient, appelant la partie israélienne à répondre favorablement à l’Initiative arabe de paix.

Boukadoum prend part à la réunion extraordinaire du Conseil de la Ligue arabe sur la Palestine
Les ministres arabes ont également exhorté les parties internationales, y compris l’Organisation des Nations unies et le Quartet, à prendre des mesures concrètes afin de lancer des pourparlers crédibles qui abordent toutes les questions relatives à une solution finale qui devrait mettre un terme à l’occupation israélienne des territoires palestiniens occupés. Notant, par ailleurs, le besoin urgent d’honorer les engagements pris lors des différents sommets arabes relatifs au soutien financier à l’Etat de Palestine, ils sont mis en relief le rôle de l’Office de secours et de travaux des Nations unies (UNRWA) dans la fourniture de l’aide humanitaire et des services de base aux réfugiés palestiniens, appelant la communauté internationale à s’acquitter de ses obligations envers cet organisme.

Sahara occidental : la fondation Nushatta fait état d’une féroce campagne de répression dans les territoires occupés
Les forces d’occupation marocaines ont lancé une féroce campagne de répression contre les militants sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental depuis la reprise du conflit armé suite à la violation du cessez-le-feu par le Maroc le 13 novembre dernier, affirme la fondation des droits humains, Nushatta, dans une vidéo postée lundi sur les réseaux sociaux. Dans cette vidéo de deux minutes, la fondation Nushatta parle du cas de la militante Sultana Khaya assignée à résidence dans la localité de Boujdour occupée, pendant 11 semaines. Sultana Khaya affirme que la police l’empêche de sortir de chez elle depuis 79 jours. D’après la fondation, la militante sahraouie qui «a déjà perdu un œil lors d’une agression policière il y a quelques années, subit, elle et sa famille des violences policières». La fondation parle également du militant des droits de l’homme, Bachri BinTalb «agressé lui et ses invités» par la police pendant la célébration de son mariage. Bachri Bin Talb a été par la suite assignée à résidence. Une façon de le «punir» pour son engagement pour l’indépendance du Sahara occidental, affirme la fondation. La Fondation Nushatta, créée en 2013, effectue un suivi régulier de la situation des droits humains dans les territoires occupés du Sahara occidental. En décembre dernier, elle a présenté un rapport sur la situation des droits de l’Homme dans les villes sahraouies occupées depuis l’agression marocaine contre le civils sahraouis dans la zone tampon à El Guerguarat en novembre dernier. Le document mis au point, en collaboration avec le Comité norvégien de soutien pour le Sahara occidental et l’organisation espagnole de défense des droits de l’Homme (Nomads), souligne notamment que des journalistes et défenseurs des droits humains sahraouis font l’objet d’«une campagne massive d’intimidation et de harcèlement», appelant à cet effet les individus et les organisations à prendre des mesures pour dénoncer ces pratiques. D’autre part, le rapport fait état de l’arrestation, jusqu’au mois de décembre, de plus de 35 jeunes sahraouis, le plus jeune étant âgé de 12 ans et la plupart d’entre eux ayant entre 16 et 17 ans.
R. I.