L’Etat vise à rendre l’entreprise nationale plus compétitive à l’exportation

Priorité à la modernisation de l’administration douanière

De nouvelles mesures administratives incitatives et des facilitations fiscales pour accompagner l’investissement productif des jeunes introduites dans la nouvelle réglementation douanière. Lors d’une rencontre avec les opérateurs économiques tenue dans le cadre de sa visite dans la wilaya de Tlemcen, en compagnie du ministre des Finances Aymen Benabderahmane, le directeur général des Douanes Noureddine Khaldi est revenu sur les différentes facilitations édictées dans l’objectif d’accompagner efficacement les opérateurs économiques.

«Cette loi oeuvre à faciliter et à simplifier les procédures douanières suivant des normes modernes qui renforcent la compétitivité de l’entreprise productive notamment celle destinée à l’exportation dans le but de construire une économie diversifiée hors hydrocarbures, soutenir les exportations, lutter contre toute forme de bureaucratie administrative et réduire la durée et le coût du transit des marchandises à travers les frontières», a-t-il déclaré, soulignant l’importance «des démarches prises par sa Direction pour simplifier des procédures douanières au profit des opérateurs économiques. Tout comme le secteur bancaire, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait mis le point sur l’urgence de restructurer le secteur douanier et la modernisation et la numérisation du réseau douanier, obsolète et défectueux. Cette étape a déjà été amorcée par l’administration douanière, selon le même responsable, qui est revenu sur cette nécessité pour «développer et moderniser le corps des douanes algériennes qui est l’objectif primordial que nous recherchons conformément aux directives des hautes autorités du pays». Indispensable pour protéger et sécuriser les flux financiers et le commerce extérieur, M. Khaldi, a estimé que «cet objectif ne peut être atteint qu’en dirigeant les efforts visant à adopter les technologies modernes dans le nouveau système informatique, à mettre au point des méthodes de dédouanement numérique, à utiliser la technologie pour mettre en œuvre des méthodes de contrôle efficaces et adaptées et à faciliter les opérations de dédouanement et leur accélération, renforcement et soutenant les opérateurs économiques et la coopération mutuelle et permanente et en mobilisant des mécanismes de travail modernes». Veiller au respect des réglementations et procédures mises en place pour protéger les transactions financières lors des opérations d’échanges économiques, le dg de la Douane a déclaré que «la protection de l’économie nationale est une priorité des services des douanes algériennes assumant leurs missions avec responsabilité, professionnalisme et engagement en adoptant le contrôle douanier moderne pour faire face aux différents moyens de fraude et d’escroquerie et à tout ce qui porte préjudice à l’économie nationale dont la contrebande et la criminalité transfrontalière». Rappelant, dans ce sens, que les services douaniers ont enregistré plus de 8 milliards de DA de surfacturations, recouvré plus de 43 milliards de DA de pénalités en 2020 et saisi plus de 7 milliards de DA de marchandises dans le cadre de la contrebande frontalière. En plus de doter cette administrations de moyens sophistiqués et modernes facilitant la détection des infractions commerciales, la loi prévoit aussi des solutions pour faciliter l’investissement productif de jeunes à travers «diverses facilités et exonérations prévues par la loi, à l’instar de celles décidées au profit des micro-entreprises et des incubateurs», a-t-il affirmé.
Samira Takharboucht