Le manque de confiance des citoyens envers leurs gouvernants

Bordj-Menaïel

Il faut instaurer la confiance entre le peuple et les gouvernants, il faut cesser de se moquer du peuple, l’article 64 de la Constitution garantit la propriété privée, mais ce n’est pas cette article qui dérange, c’est les lois et décrets que l’on instaurent dans le journal officiel comme celui du 84-55. A ne rien comprendre, il se passe de drôles de choses dans cette wilaya, des citoyens propriétaires de parcelles de terrain dans la zone d’activité sont quotidiennement harcelés par des entreprises de gestion et cela avec la bénédiction de la Direction des mines et de l’industrie.

Depuis quand des propriétaires de terrain disposant d’actes de propriété dûment enregistrés auprès de la Conservation foncière depuis 1989. Et pourquoi avoir attendu plus de seize ans pour venir réclamer de l’argent comme quote-part ? Et dire que les propriétaires de parcelles de terrains de Bordj-Menaïel ont subit les pires souffrances durant la décennie noire où le terrorisme n’a épargné personne, ajoutez à cela le séisme du 21 mai 2003 qui est venu frapper de plein fouet ces honorables citoyens qui ont perdus des être chers et vus leurs bâtisses tomber comme des châteaux de cartes, des personnages honnêtes qui ont été ruinées jusqu’au dernier sou : ils avaient choisi des petites activités qui malheureusement n’ont pu être réalisées, alors ils se sont reconvertis en petits commerces de ventes et achats. Ils ne savent plus à quel saint se vouer et à qui se plaindre. Ils ont acheté des terrains à la sueur de leur front, ils ont respecté le cahier des charges qui est en faveur des propriétaires de la zone d’activité. Lors de l’achat du terrain, il leur a été demandé de créer de l’emploi et de respecter le cahier des charges, malheureusement, le lotisseur qui n’est autre que l’EGZIB de Boumerdès était chargé de l’obligations de procéder à des travaux en s’engageant à exécuter dans les délais tous les travaux de voirie et réseaux routiers divers et ouvrages d’art, l’aménagement des espaces à usage collectif nécessaire à la viabilité du lotissement. Toutes les infrastructures sont mises à la charge du lotisseur : eau potable, le lotisseur réalisera les conduites principales de distribution d’eau, y compris le réservoir d’eau, électricité et gaz : le lotisseur mettra en place un réseau d’éclairage public sur la voirie.
Il prévoiera les couloirs de servitude pour le passage des lignes électriques et de conduites de gaz pour l’alimentation en énergie électrique et en gaz des établissements industriels. Chose qui n’a pas été faite, affirme un propriétaire, et de là nous sommes dans une zone d’activité et non industrielle, ajoute-t-il, tout en attirant l’attention des responsables, en premier lieu le wali de Boumerdès ainsi que Gana Azzedine, P/APW. «Il y a une injustice à notre égard, et il faudrait que cela cesse, on nous demande de payer des quotes-parts alors que nous sommes propriétaires et non locataires. N’importe qui peut se permettre de faire un registre du commerce et s’auto-proclamer responsable de gestion des zones et ceci sans le consentement des concernés dans la zone d’activité». Raquette, arnaque et escroquerie. C’est ce dont sont sujets quotidiennement les propriétaires de terrain au niveau de la zone d’activité de Bordj-Menaïel par la Gestibo, récemment dissoute. Selon les dires d’un propriétaire au niveau de la zone (II) : «Nous disposons tous d’un acte de propriété notarié dûment enregistré auprès de la Conservation foncière, nous nous sommes acquittés de la totalité du prix du terrain, nous avons acheté nos parcelles de terrain auprès de l’EGZIB qui était représentée par Brahimi Kaddour, P-dg de l’entreprise dans les années 1989. L’EGZIB a été dissoute, la SGI également, puis la Gestibo qui a mis les clés sous le paillasson après avoir trainé les propriétaires en justice», affirme un citoyen et qui n’a de cesse de dénoncer cette situation devenue intenable. Chacun des propriétaires dans la zone d’activité n’arrive pas à joindre les deux bouts, ils ont été ruinés par la faute de cette entreprise qui a manqué à ses engagements. Ils ont été délaissés par les pouvoirs publics. Le quotidien des propriétaires est difficile, ils vivent dans la précarité, ils ne disposent ni de gaz de ville, ni de branchement en électricité, ni d’assainissement, même si certains sont arrivés à placer des compteurs en énergie électrique.
C’est une réalité qui perdure au niveau de la wilaya de Boumerdès et dont l’Entreprise de gestion des zones d’activités (Gestibo) qui en était l’acteur principal, une entreprise qui n’a jamais cessé de harceler les propriétaires des zones d’activités de Bordj-Menaïel (et dire que les propriétaires de parcelles de terrains payent le plus normalement les impôts de leurs activités, la taxe sur l’assainissement, l’impôt sur le foncier, les factures d’électricité, et toutes les charges y afférentes). Et qu’est devenu l’Entreprise Gestbo ? Une entreprise dissoute récemment. Le wali n’est-il pas l’autorité suprême au niveau de la wilaya de Boumerdès ? Alors la question qui se pose : qui est la Gestibo ? Quel est son rôle ? Cette entreprise censée mettre à la disposition des zones d’activité, toutes les commodités nécessaires selon la convention administrative et dont les clauses n’ont pas été respectées. La zone d’activité et de dépôt (ZAD) n’est toujours pas bien viabilisée, elle manque en branchement d’eau potable, de branchement en gaz naturel sans oublier que l’électrification s’est faite par les propres moyens des propriétaires de la zone d’activité. Eh oui, ce sont les investisseurs qui ont pris en charge la viabilisation, l’électricité de leur zone d’activité. L’ancienne EGZIB a été dissoute dans les années 2003, juste au moment où le tremblement de terre du 21 mai 2003 est venu frapper de plein fouet la wilaya de Boumerdès, une véritable catastrophe naturelle qui a causé beaucoup de pertes en vies humaines et des destructions de bâtisses, la zone d’activité et de dépôt de Bordj-Menaïel n’a pas été épargnée, personne n’est venu se soucier ni écouter en toute sincérité et lucidité les doléances des propriétaires de la zone d’activité et de dépôt, des propriétaires qui se sont vu abandonner par les pouvoirs publics. Faisant un tour dans les trois zones d’activités et de dépôt pour constater de visu que les propriétaires des parcelles de terrain souffrent le martyr avec les problèmes d’électricité, de branchement en gaz naturel et surtout en eau potable, aussi il y a lieu de rappeler que la question de l’environnement taraude les investisseurs qui n’en rate pas une occasion pour rappeler l’urgence que présente la situation des déchets ménagers, de l’assainissement et de l’environnement. La ZAD n’est pas branchée en eau potable, en période hivernale, c’est un véritable bourbier, elle est sujette à des inondations et aux refoulements des eaux usées, tandis qu’en été, impossible de respirer avec les tas de poussière. Alors la question qui se pose : où était l’EGZIB ou la Gestibo lorsque les investisseurs se débattaient dans des problèmes monstres ?

K.Djouab