Hommage à un intellectuel multidisciplinaire

40e jour du décès Merzak Bagtache

L’Association El Kalima pour la culture et l’information a organisé mercredi une rencontre à l’occasion du 40e jour du décès de l’écrivain, journaliste et traducteur Merzak Bagtache en présence des membres de sa famille, ses amis et des hommes de lettres et intellectuels.

Les intervenants ont rendu à l’occasion de cet évènement un hommage à ce grand écrivain qui estimait qu’ «un seul mot suffit pour composer un poème ou écrire un roman». Ami et compagnon du défunt, l’écrivain Djilali Khellas a prononcé un vibrant hommage dans lequel il a rappelé plusieurs souvenirs qu’il a eu avec le défunt, soulignant l’amour que vouait Merzak Bagtache à la mer qui est omniprésente dans ses œuvres. Pour sa part, le journaliste Khelifa Benkara a raconté quelques anecdotes avec cette sommité le qualifiant de «marque déposée» dans le domaine du journalisme. L’écrivaine et ancienne ministre Mme Zhour Ounissi a mis en avant dans son intervention la parfaite maitrise du défunt de la langue arabe. Ses écrits étaient forts également en langue arabe dont il a appris chez des enseignants compétents aux écoles d’Alger. Il maitrisait aussi le français et bien d’autres langues. «Le défunt a enrichi la littérature algérien avec sa pensée et ses textes littéraires», a-t-elle rappelé. De son côté, l’artiste Tahar Ouamane a mis en exergue la culture du défunt dans différents domaines notamment en art plastique. «Il connaissait les écoles artistiques et l’ensemble des techniques d’art plastique», a-t-il dit. Natif d’Alger en 1945, Merzak Bagtache a débuté sa carrière, comme journaliste en 1962, à l’Agence Algérie presse service (APS) et dans nombre de quotidiens et journaux arabophones et francophones. Le défunt avait à son actif, plusieurs parutions en arabe et en français, ainsi que deux recueils de nouvelles. En 2017, la médaille de l’ordre du mérite national au rang de «Djadir» lui a été décernée. Il a également été lauréat, en 2017, du Grand prix du roman Assia-Djebar pour son roman en langue arabe «La pluie écrit ses mémoires». Feu Bagtache a également traduit plusieurs romans du français vers l’arabe, à l’instar de «Les 1001 Années de la nostalgie» de Rachid Boudjedra et écrit dans le domaine de la critique et du scénario. En 1993, il fut victime d’une tentative d’assassinat commise par un groupe terroriste, mais s’en est sorti miraculeusement indemne.
R. C.