Atteindre les 5 millions de Tonnes dès 2022

Exportation du Clinker

Ce dernier jeudi, plusieurs chefs d’entreprises et groupes spécialisés dans la production et la commercialisation du clinker ont été réunis à l’hôtel «Sheraton de Annaba.». L’ordre du jour portait sur la «signature des conventions commerciales pour l’’exportation d’un million de tonnes de clinker au titre de l’exercice 2021».

La cérémonie était présidée par le Président-directeur général de l’Entreprise Portuaire d’Annaba (EPA) Mohamed Kheïr-Eddine Boumendjel au côté du wali de Annaba Djamel Eddine Beremi. Y assistaient également le président et vice-président de la Chambre de Commerce et d’Industrie «Seybouse» ainsi que d’autres opérateurs économiques parties prenantes de l’événement. Les perspectives de développement étaient bien mises en relief. Il s’agissait d’exporter 1,5 million de tonnes de clinker à fin 2021 à destination de plusieurs pays d’Asie, d’Afrique et d’Europe. Les gestionnaires de l’EPA ont trouvé les compétences nécessaires à même de leur permettre d’arriver à bon port dans les délais prévus. Ils s’étaient succédé pour confirmer le développement de la commercialisation à l’exportation du clinker algérien. C’est le cas pour EPA, GMA, SILA et GICA. L’un après l’autre, affichant une détermination claire argumentée par des chiffres et des lettres, ces groupes ont clairement affiché leurs ambitions en termes d’exportation fixées à 1,5 million de tonne/an à l’horizon 2021. Ils ont affirmé être prêts à atteindre les 5 millions de tonnes à l’horizon 2022. Ils ont pour argument la qualité du produit algérien qui s’impose sur le marché international Dans les propos qu’ils avancés, ces P-dg ont souligné la qualité du produit algérien reconnue à travers le monde. «La satisfaction sur la qualité du clinker algérien est mise en relief par le nombre chaque fois plus importants de commandes des pays qui se bousculent pour en acquérir» a affirmé Ali Boulares P-dg adjoint à l’EPA. C’est dans le même sens que s’oriente la déclaration de Boumendjel, son P-dg qui, lui, parle de 5 millions de tonnes dès 2022. Soit l’équivalent de 400 millions de dollars». Un montant que les exportateurs algériens ont estimé réalisable. De même que l’étude des différentes perspectives ont permis à leur entreprise de se fixer d’autres caps à atteindre. Il s’agit de créer cinq shipps-lauder dont 3 à Jijel, un à Annaba et un à Oran pour étendre à 380 mètres linéaires les capacités d’accostage avec une profondeur de12 mètres des postes à quai l’équivalent de 25.000 tonnes/jour ou plus de 5 millions/an. Un objectif qui placerait l’Algérie dans le giron du marché méditerranéen du clinker dominé par la Grèce, l’Espagne et l’Egypte. Ces derniers y sont placés depuis des années. C’est ce qu’a ciblé l’Algérie en prenant sérieusement en charge sa politique de transport maritime. Notre entreprise est prête à s’engager sur le marché du clinker africain qu’elle envisage de conquérir. Ce qu’elle a d’ailleurs indiqué à l’ouverture de cette manifestation économique en précisant : «…Dans ce cadre, elle précise à l’intention de ses invités que leur ordre du jour à la manifestation s’articulera autour des perspectives de développement prévues par l’Entreprise Portuaire d’Annaba afin d’améliorer les conditions de traitement du trafic du clinquer…». Il faut dire que, placée sous la férule de l’EPA et du fait de la participation des chefs d’entreprises ou de leurs représentants, notamment celles spécialisées à l’export, cette rencontre aura certainement un grand impact économique. Ce que confirme, du reste, la liste des participants à la rencontre majoritairement des groupes de dirigeants d’entreprises exportatrices. Elle s’allonge chaque jour un peu plus tant et si bien que, malgré la multitude de mises en garde, la Covid-19, ne semble pas avoir impacté sur les participations. Il n’en demeure pas moins que les gestes de prévention sont de mise. C’est ce qu’a laissé paraître le remorqueur «Rizi Amor» alors qu’il procédait au chargement du clinker à destination d’un pays d’Afrique. «L’EPA travaille pour obtenir de nouveaux contrats avec les sociétés exportatrices Elle répond aux besoins de relance de l’économie et surtout celle des entreprises algériennes qui ont souffert depuis le début de la crise du Covid-19. Les flux d’échanges ont largement diminué, réduisant les chances d’exportation. Dans la mesure où certaines informations sont capitales. En charge d’une cargaison de clinquer, l’EPA s’est, en effet, dépêchée d’acquérir un «Shepp-Lauder». Ce qui lui permettrait de procéder au chargement de tout navire à cargaison poussiéreuse nécessitant un temps de chargement généralement long. Ce qui n’a pas été le cas pour les chargements qui avaient précédé dont la présence au port ne devrait pas excéder les 48heures au lieu de 5 jours. De par la nouveauté technologique dont il fait montre et la rapidité du chargement du clinker, sa présence sur un des quais du port de Annaba a intrigué plus d’un agent. Par ailleurs, pour amortir l’importante dépense nécessitée par cette acquisition pertinente, l’EPA a fait appel au partenariat de cinq autres entreprises portuaires. Pour l’heure, l’importance stratégique du port d’Annaba en tant que zone-frontière maritime à destination de plusieurs pays africains prend, ces derniers mois, une autre dimension avec la multiplication des opérations d’exportation. Surtout celles du ciment à destination de plusieurs pays d’Afrique. Comme celles déjà réalisées ces dernières années à l’exportation du ciment algérien clinker qui cible l’exportation en 2020 de 1 million de tonnes. C’est dire que contrainte du confinement «Covid19» ou pas cette entreprise publique s’est inscrite sur le registre des performances à réaliser par ses effectifs pour des opérations d’exportation. C’est ce qu’elle met en relief en affichant la réalisation de 50% de l’objectif inscrit par son client Lafarge. Il reste que la Covid 19 était à la source des problèmes relevés lors de son apparition il y a huit mois. C’est ce qu’a justifié, via le plan d’exportation présenté, le P-dg de l’entreprise «Silas» Souaker. L’importance stratégique du port d’Annaba pour les exportations algériennes du ciment se dessine un peu plus chaque fois. Particulièrement ces derniers mois où l’entreprise Cilas exportatrice de ce matériau précise qu’elle a dépassé les 60 millions de dollars. Ce montant représente une hausse de plus de 141%, par rapport à 2018. C’est que grâce à ses partenaires locaux et nationaux, Cilas ne cesse de croître en termes de chiffre d’affaires à l’export même pendant la pandémie. Comme quoi malgré la fermeture de certains chantiers, la Covid-19 n’a pas encore infecté le bâtiment. Ce qui devrait être une bonne nouvelle pour les autorités .Les exportations du ciment hydrauliques, y compris le ciment non pulvérisé appelé « clinker », ont connu une nette amélioration, passant de 25,16 millions de dollars en 2018 à 60,68 millions de dollars en 2019, soit une évolution de 141,2%, dépassant ainsi les prévisions prévues par les pouvoirs publics au début de la précédente année, a précisé la même source. En effet, l’Algérie ambitionnait d’augmenter ses exportations de ciment à 500 millions de dollars, au cours des cinq prochaines années, selon les prévisions rendues publiques par le ministère de l’Industrie et des Mines. L’excédent dans la production du ciment devrait atteindre entre 10 et 15 millions de tonnes, ce qui permettra, de porter les exportations de ce matériau de construction à 500 millions de dollars.
A. Djabali