Le Président Tebboune parmi les siens, un retour à la normalité ?

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Le commun des Algériens se réjouit toujours du retour d’un président de la République au pays, surtout après un séjour de soins à l’étranger, pour la deuxième fois en l’espace d’une année. Et le sentiment est sincère car l’Algérien de base, pour ne pas dire la majorité du peuple, voit dans le Président la figure du père de tous, seul capable de prendre le pouls de l’Algérie profonde et d’en comprendre les attentes multiples.

Car en l’absence du Président, c’est le vide en tout, et surtout en matière de décision dans un pays où le système de gouvernance concentre tous les pouvoirs aux mains du locataire mandaté du Palais d’El Mouradia, même si certains auront à contester l’authenticité du Contrat de Bail présidentiel pour cinq ans, une première fois. C’est aussi dans la nature de l’Algérien de tout demander et de tout contester en même temps. Normal, comme dirait un jeune d’aujourd’hui. Entre ces deux postures opposées, l’Algérien a appris à spéculer sur tout et sur rien et ce ne sont pas les réseaux sociaux qui feront œuvre d’éducation dans le bon sens. Loin s’en faut. Maintenant que le Président est là, chacun y va de son programme et de sa feuille de route pour corriger ce qu’il voit comme étant «tordu».
Et çà y va, du changement imminent de Gouvernement jusqu’à la dissolution immédiate des deux Chambres ! Sans parler de ceux bien «renseignés» qui s’avancent sur le terrain sensible de la Défense nationale, pourtant bien régi par les canons du secret militaire bien gardé ! Voyez-vous, c’est l’Algérien d’aujourd’hui, expert en tout, dictant ses sentences à qui veut bien l’entendre. Dans le fond, tout cela procède de l’anormalité qui ronge le pays dans tous les espaces de son existence, de la ville jusqu’à la profonde «Bedia». Et le devoir premier aujourd’hui d’Abdelmadjid Tebboune, c’est de contribuer, à partir de son magister présidentiel, à un retour progressif à la normalité pour mieux échafauder les plans de changement futur de la société en réhabilitant le travail, la justice sociale, la loi, la clarté dans la communication sociale et le sens du but à atteindre dans une projection collective qui laisserait peu d’Algériens sur le bord de la route.
Peut-être qu’à ce moment-là, l’Algérien se sentirait concerné par ce qui se passe autour de lui, à commencer par le quartier dans lequel il vit. Et sans retour à la normalité au sens de prévalence de la norme sociale saine, point de salut pour l’Algérien et peu de chance de voir le soleil inonder de son éclat les zones d’ombre. C’est dans ce sens que l’exercice du pouvoir politique du Président dans sa plénitude peut s’avérer être un déclic salvateur pour que les choses redeviennent normales pour que chacun se tienne à ce qu’il sait faire et qu’il s’attelle à bien le faire. Au service de la communauté nationale à laquelle il appartient. Et c’est tout à fait normal !
A.K.