Le Snapo tire la sonnette d’alarme

Manque de médicaments

Le Syndicat national des pharmaciens d’officines (Snapo) attire l’attention des autorités concernées sur la grogne des pharmaciens face au manque des médicaments depuis plusieurs semaines.

Le Snapo donne comme exemple de cette grogne l’appel, lancé par un groupe de pharmaciens adhérents au Snapo de la région de Constantine, au boycott des distributeurs qui a été exprimé hier dimanche 14 février 2021 «L’appel lancé sur les forums du bureaux de wilaya géré en groupe fermé, ouverts exclusivement aux pharmaciens d’officine, a connu un écho très favorable de la part des pharmaciens concernés. Il est à noter que les pharmaciens se plaignent du manque des médicaments depuis plusieurs semaines». Le bureau national du Snapo a recensé au 31 décembre 2021 pas moins de 335 spécialités de médicaments en rupture, indique un communiqué de ce syndicat.
«Les premières estimations en matière d’adhésion à ce mouvement annoncées par notre bureau Snapo de Constantine sont de 70%, les fax et les appels des grossistes sont restés donc sans réponse au cours de cette journée. Cette action est venue en protestation aux problèmes d’approvisionnement que connaissent les pharmaciens et aux multiples dérives constatées dans le secteur de la distribution : rétention des stocks, dissimulation des produits, ventes conditionnées, ventes concomitantes, ségrégation entre pharmaciens, pratiques anti déontologiques, etc. Mais surtout une expression de colère contre «les rupture»…, ajoute le communiqué.
Le Snapo précise également que le mouvement a été salué par les pharmaciens, et va se renouveler chaque semaine le même jour de semaine durant plusieurs semaines. Selon ce syndicat, de nombreux pharmaciens appartenant aux autres régions ont salué l’initiative de leurs confrères, et les appels se multiplient pour que cette action qui a tout l’air d’une «grève blanche» se généralise sur tout le territoire national. «Le bureau national tient à rappeler que les pharmaciens d’officine vivent une situation insupportable, et que le marché du médicament n’arrête pas de se dégrader, surtout concernant la disponibilité des médicaments et l’approvisionnement des officines. Les pharmaciens sont dans la plupart des cas, incapables de répondre à la détresse des malades face à ces ruptures récurrentes et dont la liste ne cesse de s’allonger», ajoute-t-on.
Djamila Sai